Biologiste médical/e

Au sein d’un laboratoire de biologie médicale privé ou hospitalier, le biologiste médical réalise, analyse et interprète des prélèvements qui serviront ensuite au prescripteur (médecin, dentiste, sage-femme) à poser un diagnostic, à surveiller un traitement ou à prévenir des maladies.

Biologiste analysant des prélèvements
Biologiste médicale © Phovoir.com
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Le métier en détail

Prélever, analyser, interpréter

Le biologiste médical est un acteur majeur pour poser un diagnostic (prénatal, génétique…), en complément de l'examen des signes cliniques. Après avoir accueilli le patient, il vérifie la prescription des examens établie par un médecin, un chirurgien-dentiste ou une sage-femme et la valide. Après prélèvement d’échantillons (sang, urine, cheveux, tissus…), il réalise des examens pour contrôler différents taux (sucre, de cholestérol, numération globulaire…), dépister des virus ou des bactéries. Il vérifie la cohérence des résultats au regard des éléments cliniques. À la fin de chaque examen, il rédige et signe un compte rendu et interprète les résultats avec un commentaire qu’il transmet au patient et/ou au prescripteur.

Superviser une équipe

Chef d'équipe et responsable de la validité et de la qualité des résultats des examens de biologie médicale, le biologiste médical contrôle le travail des techniciens de laboratoire et s'assure que les appareils sont correctement calibrés et utilisés.

Recherche et veille scientifiques

Le biologiste médical mène un travail proche de la recherche et du développement en concevant de nouveaux protocoles, susceptibles de répondre à de nouveaux besoins d'examens. Loin de se contenter de dialoguer avec et conseiller les médecins, il apporte aussi de précieux conseils aux personnes atteintes d’affections de longue durée, et contraintes à des examens et des soins fréquents. Pour assurer ses différentes fonctions, le biologiste médical s’informe régulièrement sur les dernières avancées de la science et des technologies, et se forme tout au long de sa carrière.

Selon une procédure très stricte

Le biologiste médical suit une procédure très réglementée (régie par le Code de la santé publique) qui engage sa responsabilité. Qu'il s'agisse de sang, d'urine, de cellules ou de tout autre type de prélèvement, il doit faire respecter les consignes éthiques et techniques qui garantissent à la fois le confort du patient, la non-contamination de l'échantillon et la fiabilité du résultat.

Travail réglementé

En 2021, 9916 biologistes médicaux (médecins ou pharmaciens) exerçaient dans les laboratoires de biologie médicale français : 4187 dans les hôpitaux publics contre 5729 dans les laboratoires privés, souvent dans le cadre de la médecine de ville. Dans les 2 cas, le biologiste médical travaille toujours dans le respect de règles de sécurité, d'hygiène et de bonnes pratiques. Afin de ne pas altérer les prélèvements qu'il analyse, il porte un équipement adapté (gants, blouse, masque...). En plus de ses horaires de base, le biologiste médical hospitalier assure des gardes et des astreintes.

Au sein d'une équipe médicale

Le biologiste médical travaille en équipe, avec d’autres biologistes médicaux, des techniciens de laboratoire, des ingénieurs, des infirmiers, des secrétaires médicaux, des cliniciens… En concertation avec les médecins prescripteurs, il les conseille et les aide à confirmer leurs diagnostics et à ajuster les traitements des patients.

 

Connaissances scientifiques... mais pas seulement

Outre ses connaissances scientifiques (en biologie, chimie, épidémiologie, génétique, physiopathologie…) et ses capacités d'analyse et de synthèse, le biologiste médical doit faire preuve de curiosité médicale, technologique et technique. Sans oublier d’autres compétences à enrichir dans différents domaines : assurance qualité, sciences analytiques, gestion, informatique, vigilance sanitaire...

Gestion technique

Fortement automatisée, la biologie médicale nécessite des matériels correctement paramétrés pour la validation des résultats. Le biologiste médical est donc un gestionnaire technique sans faille doté d’une notable rigueur méthodologique. En cas de nouveau besoin, il établit un cahier des charges, l'appel d'offres, reçoit les fournisseurs et pilote le choix de la solution retenue. Capacité d’adaptation et goût pour l’innovation sont alors nécessaires.

Initiative et dialogue

Esprit d’initiative, goût pour les contacts, sens du dialogue et de la pédagogie… autant de qualités appréciées pour assurer la gestion d'une équipe et communiquer avec les prescripteurs et les patients. La maîtrise de l’anglais est un plus.

Près de 68 % des biologistes médicaux ont suivi une formation de pharmacien, les autres une formation de médecin.

Niveau bac + 9 et plus

Diplôme d'État (DE) de docteur en pharmacie + DES (diplôme d'études spécialisées) de biologie médicale

Diplôme d'État (DE) de docteur en médecine

Salaire

Salaire du débutant

4500 euros brut par mois pour un  praticien hospitalier de la fonction publique hospitalière, 5500 euros brut par mois pour un cadre de laboratoire de biologie médicale privé.

Intégrer le marché du travail

Évoluer dans le public

En milieu hospitalier, le biologiste médical peut devenir chef d’unité, voire chef de service, hospitalier en centre hospitalier périphérique, hospitalier en CHU (centre hospitalier universitaire), hospitalo-universitaire en CHU avec une activité de recherche et d’enseignement en biochimie, hématologie, immunologie, parasitologie, bactériologie, etc. Possibilités de mener également des recherches biomédicales (Inserm, CNRS, Inra…).

Évoluer dans le privé

Dans le secteur privé, il est salarié au sein d’un laboratoire ou peut s’installer à son compte, seul ou associé dans un groupement de laboratoires indépendants. Enfin, il peut encore mener une carrière industrielle (industrie du diagnostic in vitro), dans l’humanitaire ou dans des organismes internationaux (OMS, Organisation mondiale de la santé ; Agence européenne du médicament, etc.). Il peut éventuellement envisager une carrière dans des organismes internationaux (Organisation mondiale de la santé, Agence européenne du médicament, etc.).

Passer un concours de la fonction publique

Avec quelques années d'expérience, le biologiste médical peut prétendre à un poste de médecin ou de pharmacien inspecteur de santé publique (MISP ou PhISP), en passant un concours de la fonction publique. Il contribuera alors à la conception et à la mise en œuvre des politiques de santé publique, en tant que conseiller technique à l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de Santé), à la DGS (Direction générale de la santé) ou dans une ARS (agence régionale de la santé).

En Bretagne

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