Conducteur/trice de machines agricoles

Tracteur, ensileuse, moissonneuse-batteuse... Autant d'engins pilotés par le conducteur de machines agricoles, pour le compte d'un exploitant ou d'une entreprise de travaux agricoles. Il gère aussi l'entretien courant de ces machines sophistiquées.

Pierre-Antoine Ory est conducteur de machines agricoles à la CUMA de Saint-Sauveur-des-Landes, en Ille-et-Vilaine.
Pierre-Antoine Ory est conducteur de machines agricoles à la CUMA de Saint-Sauveur-des-Landes, en Ille-et-Vilaine. © Jérôme Sevrette
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Le métier en détail

Une variété de machines

Le conducteur de machines agricoles conduit toutes sortes d'engins qu'il doit souvent acheminer jusqu'aux champs. Par exemple, un tracteur pour tirer la charrue ou déplacer le matériel d'irrigation des champs. Une ensileuse pour couper l'herbe ou le maïs de fourrage. Une moissonneuse-batteuse pour séparer tiges et grains... Il connaît leurs caractéristiques techniques et mécaniques et doit en assurer la programmation sur l'écran de bord, désormais intégré à tout nouvel engin.

L'entretien courant

Le conducteur doit s'assurer du fonctionnement optimum des équipements, et être capable d'effectuer des réparations courantes, mais aussi l'entretien, en hiver, lorsque le matériel est moins utilisé. Au programme : graisser, vidanger ou encore programmer le tableau de bord. Le cambouis et l'électronique embarquée ne l'effraient pas. En cas de problème important, il demande l'expertise d'un technicien de maintenance.

Une connaissance du terrain

Le conducteur de machines agricoles sait repérer les particularités d'une parcelle (taille, configuration, nature du sol). Il adapte les machines au type de travail demandé (labour, semis, épandage d'engrais, traitement, récolte, stockage...) et effectue les réglages nécessaires, comme par exemple la profondeur des sillons pour le semis.

De nombreux employeurs

Le conducteur de machines agricoles peut être salarié ou indépendant dans une exploitation agricole de taille importante, une ETA (entreprise de travaux agricoles), une Cuma (coopérative d'utilisation de matériel agricole) ou une collectivité territoriale d'entretien des parcs et espaces verts.

Au rythme des saisons

Pas de routine pour le conducteur d'engins. Il module ses activités en fonction des saisons : épandage puis semis de blé à l'automne, en hiver et au printemps ; moissons en été ; semis de colza en septembre puis ensilage et moisson du maïs. À chaque activité sa machine, son terrain, son client. L'hiver est plus calme, ce qui lui permet de se former à l'utilisation de nouvelles machines, de faire les révisions des engins et leur entretien. À la pleine saison, le conducteur fait beaucoup d'heures, car la moisson ou les vendanges n'attendent pas !

Souvent seul mais pas isolé

Seul au volant de son engin, le conducteur peut toutefois travailler au sein d'une équipe de conducteurs et peut avoir besoin de ses collègues lors de certaines opérations comme l'épandage du fumier ou l'ensilage. Il doit également communiquer avec l'exploitant du terrain sur lequel il travaille et, le cas échéant, le technicien de maintenance ou le concessionnaire.

Un sens technique

Le conducteur de machines agricoles doit bien connaître l'engin afin d'en tirer le meilleur rendement et pouvoir faire de petites réparations et l'entretien courant. Il peut effectuer les programmations et paramétrages de base. Il doit aussi analyser le terrain et la mission qui lui est confiée pour l'accomplir au mieux et dans les temps. Une bonne connaissance du milieu agricole est donc nécessaire.

De l'autonomie

Sens de l'observation, respect des règles d'hygiène et de sécurité sont indispensables pour le conducteur de machines agricoles. Il doit être autonome et avoir le sens des responsabilités, être capable de prendre des décisions rapides lorsqu'un problème se déclare. Il doit aussi savoir rendre compte de son travail à son responsable comme à l'exploitant.

Adaptation et organisation

Passionné par le matériel, le conducteur de machines agricoles possède des compétences en mécanique, en soudure... ainsi qu'un bon relationnel avec les exploitants agricoles, dont il est le premier interlocuteur. Dans les champs, il représente son employeur quand il travaille pour un prestataire de services. S'il est seul à bord, il peut travailler en équipe sur le terrain et à l'atelier. Il doit s'adapter rapidement à de nouveaux terrains, des machines et des tâches nouvelles. Il se forme régulièrement aux nouveaux engins ou fonctionnalités.

La demande des entreprises en personnel qualifié et la technicité des nouveaux matériels tirent le niveau de formation vers le haut. La demande de CAP agricoles diminue au profit des bacs professionnels et parfois même des BTS ou BTSA. À signaler les CQP (certificats de qualification professionnelle) ouvrier qualifié conducteur d'engins agricoles ; ouvrier hautement qualifié conducteur d'engins agricoles.

Après la 3e

CAP agricole métiers de l'agriculture

CAP maintenance des matériels, option A matériels agricoles

Niveau bac

Bac professionnel agroéquipement

Bac professionnel maintenance des matériels

Niveau bac + 2

BTSA génie des équipements agricoles (GDEA)

BTS techniques et services en matériels agricoles (TSMA)

Salaire

Salaire du débutant

À partir du Smic .

Intégrer le marché du travail

De bons débouchés

Du fait du prix élevé des machines et de leur haut niveau de technicité, les exploitants font de plus en plus appel à des ETA (entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux), à des prestataires de services et à des Cuma (coopératives d'utilisation du matériel agricole) pour effectuer les travaux sur leur exploitation. C'est donc dans ces entreprises que les conducteurs d'engins trouveront le plus de travail. Il existe 21 000 ETA en France mais beaucoup offrent des contrats saisonniers.

Plusieurs évolutions possibles

Grâce à sa connaissance des machines comme des travaux agricoles, un conducteur de machines a plusieurs pistes d'évolution. Après quelques années d'expérience, il peut devenir mécanicien, responsable d'atelier ou de parc de matériels au sein d'une ETA, d'une Cuma ou d'une grosse exploitation. S'il a la fibre commerciale, il peut s'orienter vers un poste de chargé des relations avec les entreprises agricoles chez un concessionnaire, vers un emploi de démonstrateur, vendeur ou représentant en matériel dans une société de construction et d'importation. Il peut aussi se lancer dans l'exploitation agricole ou changer de secteur. Dans ce cas, les travaux publics peuvent l'accueillir pour la conduite d'engins de chantier .

En Bretagne

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