Conducteur/trice d'engins de travaux publics

Parmi les principaux acteurs d'une chantier, le conducteur ou la conductrice d'engins de travaux publics pilote les engins les plus divers (niveleuse, pelle hydraulique, chargeuse, grue, pelleteuse...) utilisés pour la réalisation d'un chantier (terrassement, nivellement, manutention des charges, chargement des engins de transport des matériaux).

Benoît Asselah, sur un chantier à La Richardais, travaille pour l'entreprise Colas à Miniac-Morvan,  en Ille-et-Vilaine.
Benoît Asselah, sur un chantier à La Richardais, travaille pour l'entreprise Colas à Miniac-Morvan, en Ille-et-Vilaine. © Jérôme Sevrette
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Le métier en détail

Déblayer le terrain

La conductrice ou le conducteur d'engins de travaux publics prépare le terrain avant les travaux. Il faut faire place nette en creusant et en déplaçant des volumes importants de terre, de pierres ou de gravats. Un travail de précision qui respecte des cotes (hauteur, profondeur, largeur). Une pelle hydraulique pour creuser, une chargeuse pour enlever les gravats, un bouteur pour déblayer, une niveleuse ou une décapeuse pour aplanir, des machines sur roues ou sur chenilles, perfectionnées, imposantes et coûteuses constituent les principaux engins qu'il ou elle manipule.

Terrasser, transporter

Une fois le terrain déblayé, les conducteurs participent à diverses activités : creusement ou terrassement (à l'aide d'un bulldozer, d'une tractopelle, d'une défonceuse ou d'une benne des travaux publics), construction et entretien de la chaussée (avec des balayeuses ou des fraiseuses). Ils peuvent être amenés à transporter des matériaux, des minerais ou des déblais sur des emplacements déterminés, et à prendre en charge l'acheminement de l'engin sur le chantier à l'aide d'un véhicule porteur.

Entretenir le matériel

Les conducteurs et les conductrices contrôlent le bon fonctionnement de leur engin et effectue la maintenance de base. Il ou elle signale les éventuelles anomalies et effectue les petites réparations.

Des horaires adaptés

Sur le chantier, le conducteur ou la conductrice de travaux vit au rythme du chantier et coordonne son activité avec celle des autres professionnels, dans le respect des délais de livraison.

Équipe et mobilité

Il ou elle fait partie d'une équipe. Il ou elle peut exercer sur un chantier de travaux publics proche de son domicile, en France ou à l'international.

Confort et sécurité

Le conducteur ou la conductrice de travaux travaille à l'extérieur, parfois en hauteur ou en sous-sol. Polyvalent/e sur plusieurs types de machines, il ou elle utilise des engins de plus en plus sophistiqués. Le port d'EPI (équipements de protection individuelle) est obligatoire : casque, vêtements fluorescents, bouchons d'oreilles, lunettes de protection...

Précision et organisation

La conductrice ou le conducteur d'engins réalise un travail de précision qui requiert méthode, adresse, organisation et attention. Il ou elle connaît parfaitement les engins qu'il ou elle pilote pour en tirer le meilleur parti. Respectant les plans établis, il ou elle sait apprécier les distances et les reliefs. Un bon sens de l'observation est nécessaire pour manoeuvrer en fonction du terrain, en tenant compte du dénivelé, de la nature du sol, des risques électriques, etc. Le contrôle du chargement est également important pour répartir au mieux la charge.

Vigilance et réactivité

On ne badine pas avec la sécurité ! Se déplaçant sur tout le chantier, il ou elle fait attention à tout ce qui se passe pour éviter les accidents matériels ou humains. Il faut évaluer le terrain, observer et écouter le mouvement des autres machines... tout en respectant les consignes de sécurité.

Compétences en mécanique

Savoir conduire ne suffit pas : il ou elle doit aussi contrôler le bon fonctionnement des engins et assurer la maintenance de premier niveau. Il ou elle repère les anomalies et effectue les petites réparations (changement de pièces défectueuses, par exemple). Cela nécessite des connaissances en mécanique, hydraulique, pneumatique.

De plus en plus perfectionnés, les engins de travaux publics ne se conduisent pas sans une formation préalable. Les niveaux de qualification requis vont du CAP au bac professionnel. Ces diplômes incluent la préparation du Caces (certificat d'aptitude à la conduite en sécurité). Pour se spécialiser sur une machine, il existe aussi des TP (titres professionnels) en conduite d'engins.

Après la 3e

CAP conducteur d'engins : travaux publics et carrières

Niveau bac

Bac professionnel travaux publics

BP conducteur d'engins : travaux publics et carrières

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

Environ 2130 euros brut par mois (hors prime).

Intégrer le marché du travail

Une forte demande

L'activité s'exerce sur les chantiers, pour le compte de PME (petites et moyennes entreprises) ou de grands groupes. Ces derniers possèdent un important parc d'engins, toujours plus perfectionnés. On compte en France 8 000 entreprises de travaux publics qui ont recruté 5 650 conducteurs d'engins en 2021. Certaines entreprises forment elles-mêmes leurs conducteurs, notamment grâce à l'alternance.

Polyvalence ou spécialisation

Il ou elle peut se spécialiser sur une machine. Par exemple, un tunnelier, un engin particulièrement sophistiqué permettant de percer une colline ou de creuser en sous-sol, lors de la réalisation d'un métro, par exemple. Il ou elle peut aussi se spécialiser en apprenant de nouvelles techniques de conduite comme le laser, ou en approfondissant un ou plusieurs types de travaux (travaux souterrains ou maritimes, enrochements, etc.). À l'inverse, il ou elle peut chercher la polyvalence en se formant sur de nouveaux engins.

Encadrement

Avec de l'expérience, il est envisageable de devenir chef ou cheffe d'équipe et superviser le travail des ouvriers, voire chef ou cheffe de chantier. En développant ses compétences en mécanique, il est aussi possible de devenir mécanicien ou mécanicienne.

En Bretagne

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