Expert/e automobile

  • Métiers associés : expert/e en deux-roues, expert/e en machinisme agricole, expert/e en véhicules de collection
  • Niveau BTS, DUT, DEUST salarié ; libéral

Auto, moto, camion, bus, tracteur, moissonneuse, voire bateau... l'expert automobile est un généraliste du véhicule dont il connaît parfaitement la structure. Ses compétences techniques lui permettent d'en évaluer précisément l'état, d'en déceler les défauts, d'en apprécier la valeur et d'évaluer le coût de remise en état.

Le métier en détail

Enquête et analyse

La part la plus importante de l'activité de l'expert automobile concerne les suites de sinistres. Les compagnies d'assurances font appel à lui pour en établir l'origine et évaluer le montant des dommages. Dans les cas les plus simples, l'expertise peut se faire à distance, via Internet et/ou le téléphone, à partir de photos. Le plus souvent, il faut se déplacer pour enquêter en direct et analyser les causes : anomalie de fonctionnement, malfaçon, erreur du conducteur... L'expert définit avec le garagiste une procédure de remise en état, rédige le procès-verbal d'expertise et chiffre les travaux à réaliser. Il assure ensuite le suivi des réparations, contrôle leur qualité, vérifie les éléments de facturation.

Un rôle de médiateur

Particuliers et assureurs font appel à lui en cas de litige (sur une vente ou sur une réparation) avec un constructeur, un garage ou un particulier. L'expert examine le véhicule et procède à une expertise contradictoire avec la partie adverse. Il joue aussi un rôle de médiateur dans l'espoir de trouver un arrangement. Dans certains cas, il est désigné par un tribunal pour estimer le montant du préjudice subi.

De bon conseil

L'expert peut jouer un rôle de conseil auprès de clients lors de la vente ou de l'achat de véhicules d'occasion, ou pour vérifier l'exactitude d'un devis de réparation. Il peut intervenir dans le cadre du contrôle technique afin de vérifier l'état de marche des véhicules et leur conformité aux normes de sécurité. Certains experts spécialisés sont sollicités pour s'assurer de l'état et de la valeur de véhicules de collection.

Sur la route

L'expert auto partage son temps entre la route et le bureau. Les déplacements sont fréquents. Pour mener à bien l'expertise, il faut en effet aller inspecter le véhicule accidenté, où qu'il se trouve (chez le garagiste ou au domicile du propriétaire). Les horaires sont donc irréguliers.

Au bureau

L'expert rédige de nombreux courriers, met à jour des fichiers et des bases de données documentaires, recherche par téléphone ou sur Internet les informations techniques et juridiques dont il a besoin... Il calcule le coût des réparations, et produit des rapports détaillés dûment argumentés. Pas facile d'expliquer clairement des événements qui se sont déroulés très vite et sur lesquels les témoignages peuvent parfois diverger...

Au contact des autres

L'expertise nécessite de multiples contacts, écrits et oraux, avec les assureurs, les particuliers, les réparateurs. Les responsabilités sont élevées : l'expert joue un rôle essentiel dans la sécurité routière.

Toujours au top niveau

L'expert auto est un technicien pointilleux, qui maîtrise sur le bout des doigts la mécanique, la carrosserie et l'électricité. Pour rester performant, il se tient constamment informé des dernières innovations technologiques en conception automobile (mécanique, électronique embarquée, nouveaux matériaux...). Il utilise les ressources de la formation continue pour mettre à jour, le plus régulièrement possible, ses connaissances techniques et juridiques.

Rigueur, méthode et objectivité

Précis dans son diagnostic, ce professionnel a aussi des connaissances en droit, en économie et en assurance. Ses capacités d'organisation et son esprit méthodique l'aident à dresser un bilan de l'état du véhicule. Il fait preuve d'intégrité, de rigueur et d'objectivité, et doit pouvoir résister à toute influence ou pression extérieure.

Un communicant

Il possède des talents de négociateur et des qualités relationnelles. Maîtriser la communication, orale et écrite, est essentiel dans ce métier. Il faut s'exprimer clairement car un rapport mal rédigé est inexploitable.

Un bac + 2 pour commencer

L'exercice du métier exige l'obtention préalable du diplôme d'expert en automobile (homologué au niveau bac + 2). Ce dernier comprend 3 unités d'enseignement : A (enseignement général), B (enseignement technologique) et C (formation professionnelle). Parcours le plus courant : obtenir, en 2 ans après le bac, un BTS (maintenance des véhicules ou maintenance des matériels de construction et de manutention ou moteurs à combustion interne ou techniques et services en matériels agricoles) ou un BTSA (génie des équipements agricoles). Des diplômes qui présentent un avantage certain puisqu'ils dispensent leurs titulaires de passer les unités A et B.

Une formation post-BTS en 1 an est proposée dans certains lycées. Conçue en alternance (23 semaines en entreprise et 23 semaines au lycée), elle permet de trouver un emploi d'expert stagiaire et de préparer en 2 ans, tout en travaillant, les épreuves professionnelles (autrement dit l'unité C) du diplôme.

On peut aussi accéder à la formation d'expert avec un niveau bac, mais peu de candidats empruntent cette voie qui nécessite de se préparer tout seul et de passer les unités A et B.

3 années d'expérience professionnelle dans la réparation automobile sont requises pour postuler à un emploi d'expert stagiaire et préparer l'unité C en 2 ans.

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

2148 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Diversifier ses activités

On compte environ 2 700 experts automobiles en France. Mais le volume d'expertises diminue grâce à l'amélioration de la sécurité des véhicules et aux changements dans le comportement des conducteurs. Pour assurer leurs revenus, les experts diversifient leurs activités, en s'orientant par exemple davantage vers le conseil pour l'achat d'un véhicule d'occasion.

Salarié ou à son compte

L'expert automobile peut ouvrir son propre cabinet ou travailler pour un autre expert libéral. Il peut aussi être salarié dans une compagnie d'assurances, une société, un groupement d'experts ou encore une administration.

Une spécialisation en prime

Après quelques années d'expérience et une formation, il peut se spécialiser dans un type de véhicules : les deux-roues, les engins agricoles, etc.

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