Pharmacien/ne industriel/le

Garants de la qualité et de la sécurité du médicament, les pharmaciens industriels sont présents à toutes les étapes du processus industriel, de la découverte de la molécule jusqu'à la commercialisation du produit. Un processus qui s'étale sur 10 ans en moyenne...

Le métier en détail

Recherche et développement

De la découverte de la molécule jusqu'à sa commercialisation, les pharmaciens sont omniprésents dans l'industrie pharmaceutique, où ils peuvent exercer différentes fonctions. Après la mise au point d'une nouvelle molécule (sur 10 000 molécules testées, une seule sera sélectionnée pour être transformée en médicament), il s'agit d'en tester l'efficacité sur des volontaires : ce sont les métiers de la recherche clinique (attaché de recherche clinique, par exemple) maillons essentiels entre le laboratoire et les médecins « investigateurs », qui suivent le déroulement des essais. Si les tests sont concluants, le médicament « candidat » est soumis aux autorités sanitaires en vue de la fameuse AMM (autorisation de mise sur le marché). Pour cela, le chargé d'affaires réglementaires constitue un dossier et accomplit les démarches nécessaires.

Production

Garantissant des bonnes pratiques de fabrication, les responsables de fabrication et/ou de conditionnement mettent en œuvre la stratégie de production d’un secteur donné. Ils définissent les procédures de fabrication, très strictes (dosages, pesée, contrôles, etc.), ils organisent et animent les équipes de production, gère les plannings… dans le respect des règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement mais aussi des coûts et des délais prévus dans le cahier des charges.

Promotion et commercialisation

En commercialisation, les chefs de projet santé/chef de gamme sont chargés de mettre au point la stratégie marketing et promotionnelle d’une gamme de produits, d’un portefeuille de produits ou d’un produit à forte valeur ajoutée, par exemple, en organisant et en coordonnant les projets. Ils diffusent l'information médicale en garantissant la remontée des données patients et professionnels de santé pour optimiser les produits et leur cycle de vie.

Qualité environnement hygiène sécurité

Les professionnels de la QHSE (qualité environnement hygiène sécurité) organisent les process et les méthodes qualité (assurance qualité), vérifient la qualité des produits et le bon respect des normes (contrôle qualité). Ils veillent également à l’application des réglementations et mettent en œuvre des actions de prévention des risques.

Information médicale et réglementaire

L’information médicale apporte des réponses médicales et scientifiques aux professionnels de santé, animent des partenariats scientifiques et nouent des relations avec les associations de patients.Les médicaments mis sur le marché sont préalablement soumis aux autorités de santé et sont maintenus sur la base d’évaluations médico-économiques.Les spécialistes des affaires réglementaires font respecter les règles éthiques et déontologiques et les réglementations en vigueur tout au long du cycle de vie du médicament.Quant aux pharmaciens en pharmacovigilance, ils répertorient et évaluent les éventuels effets secondaires ou indésirables liés à l’utilisation des médicaments afin d’y apporter une réponse en cas de problème.

Sous haute surveillance

Procédures, tests, contrôles, autorisations, conformité... La réglementation des produits pharmaceutiques évoluant, il faut sans cesse veiller à ce que le médicament reste conforme. Et ce, de sa conception à son retrait du marché. Résultat : chaque étape est très encadrée et il faut suivre à la lettre les procédures.

Place aux sous-traitants

Ces dernières années, le secteur de la pharmacie s'est réorganisé autour de « géants » mondiaux. Mais ces groupes ont engendré de nombreux façonniers, des prestataires de production qui traitent jusqu'à 150 formules simultanément. Le développement clinique fait également la part belle aux sous-traitants, les CRO (Contract Research Organizations).

Une carrière riche et polyvalente

Parce qu’il possède une vue d’ensemble du secteur des produits de santé (utilisation, conception, réglementation, surveillance et accès au marché), le pharmacien industriel est extrêmement polyvalent au sein des industries de santé. Ses perspectives professionnelles sont réelles : soit en diversifiant son activité, soit en endossant des responsabilités de plus en plus importantes… ou encore en embrassant une carrière internationale.

Connaître le secteur

L'activité des entreprises du médicament est organisée autour du long parcours que suit ce dernier, de sa découverte à sa mise sur le marché. Les intervenants de chaque étape doivent connaître la réglementation, les normes de qualité, les enjeux financiers... qui leur sont propres.

Anglais très fortement recommandé

Rigueur scientifique, dynamisme, facultés d'adaptation et d'organisation, mais aussi sens de la communication sont nécessaires au pharmacien exerçant dans l'industrie. Par ailleurs, la maîtrise de l'anglais s'impose dans un marché internationalisé, pour lire les textes officiels, rédiger des documents techniques et échanger avec des interlocuteurs de diverses nationalités.

L'aptitude au management

De plus, des compétences transversales sont exigées par les entreprises, en particulier l'aptitude au management (diplomatie et fermeté) et au travail en équipe de projet, des compétences budgétaires et la maîtrise de la gestion des bases de données.

Le cursus de pharmacie débute avec le PASS (parcours accès santé spécifique) ou une L.AS (licence accès santé) dans les universités.

Les 2e et 3e années : durant ce 1er cycle, l'étudiant entre de plain-pied dans l'étude du médicament. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques (DFGSP), niveau licence.

La 4e et 5e année : au cours de la 4e année, l'étudiant choisit son orientation de 3e cycle (industrie, officine ou préparation au concours de l’internat). Durant la 5e année, dite « hospitalo-universitaire », l'étudiant passe une grande partie de son temps en stage à l'hôpital.

Le cycle court : c'est une année de spécialisation. Après soutenance d’une thèse d’exercice, elle débouche sur le DE (diplôme d'État) de docteur en pharmacie qui permet d'exercer en officine ou dans l'industrie pharmaceutique. Pour l’industrie, un master en parallèle de la 6e année est fortement recommandé, notamment en alternance.

Le cycle long (internat) : il dure 4 ans. Il mène à 3 diplômes d'études spécialisées (DES) différents. Le DES de biologie médicale oriente vers le métier de biologiste en laboratoire d'analyses, celui de pharmacien des hôpitaux ou celui d'inspecteur de la santé. Le DES de pharmacie hospitalière mène à des carrières hospitalières. 

Niveau bac + 6

DE de docteur en pharmacie

Niveau bac + 9

DES pharmacie hospitalière

DES biologie médicale

Salaire

Salaire du débutant

Entre 3000 et 3500 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Un secteur générateur d'emplois

4e pays producteur et exportateur de médicaments de l’Union européenne, la France possède une industrie pharmaceutique forte de 103 000 salariés (390 000 sur l’ensemble de la chaîne du médicament). Cette industrie génère près de 10 000 recrutements par an en moyenne depuis 10 ans. Les effectifs les plus importants se retrouvent dans la production (37 % en 2021), la promotion et la commercialisation (24 % en 2021), les fonctions supports (14 % en 2021) et la recherche et développement (12 % en 2021). Près de 65 % des emplois sont concentrés en Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et Centre-Val de Loire.

Des emplois innovants

Avec l’arrivée d’innovations issues du vivant (anticorps monoclonaux, thérapies génique et cellulaire...), avec l’utilisation des données de santé, de l’intelligence artificielle et, plus généralement, des technologies numériques, le domaine de la santé vit une profonde mutation et nécessite de nouvelles expertises et compétences, ainsi que de nouveaux modèles de collaborations et de partenariats.

Le bond des biotechnologies

Depuis plus de 20 ans, l’arrivée de médicaments issus des biotechnologies a ouvert des perspectives de soins ciblés et de traitements personnalisés des maladies. Ils représentent depuis quelques années plus d’un tiers des nouveaux brevets avec près de 400 médicaments en développement. Les entreprises des biotechnologies et de la santé sont représentées par une majorité de start up (49 % en 2022), de petites et moyennes entreprises (38 % en 2022) et de grands groupes (13 %).

En Bretagne

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