Planifier et superviser
La biométrie désigne l'étude quantitative des êtres vivants. Elle s'applique à différents domaines comme l'agronomie, l'anthropologie, la sécurité et la médecine. Le responsable biométrie travaille dans le secteur pharmaceutique : il dirige les équipes traitant les données issues des études cliniques, précliniques et épidémiologiques. Il encadre les data managers, soumis au rythme d'arrivée des données provenant des ARC (attachés de recherche clinique). Il coordonne aussi le travail des biostatisticiens, interprétant les résultats parvenus. Tout cela dans le respect des délais impartis.
S'assurer de la qualité
Les essais cliniques sont une phase nécessaire avant l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament : ils déterminent s'il est efficace et non toxique. Le responsable biométrie veille à ce que l'énorme quantité de données rassemblées à la suite d'un essai soit traitée et validée avec rigueur. Les procédures opératoires standards (SOP) sont-elles appliquées correctement ? Les méthodes statistiques utilisées sont-elles les plus adéquates ? À lui de juger. Son expérience est indispensable pour garantir un maximum de qualité à son service et de pertinence à l'étude clinique.
Un travail d'équipe et de relationnel
À la tête de l'équipe biométrie, il gère les ressources humaines de son service (recrutement, évaluation, formation...). Il coordonne aussi les prestataires externes. Souvent, le protocole d'une étude impose de déléguer le data management à un prestataire, pour garantir que l'analyse statistique se fasse en aveugle. À lui alors de rédiger l'appel d'offres, le cahier des charges, de négocier et de choisir le meilleur intermédiaire. Certaines études nécessitent de travailler en équipes pluridisciplinaires et éventuellement internationales.
Le responsable biométrie représente parfois son entreprise auprès des autorités de santé et intervient dans les congrès et séminaires. Il doit aussi prévoir de rencontrer les éventuels fournisseurs de matériels et les sous-traitants.
S'adapter à différents types d'études
Une étude préclinique (ou de phase I) concerne très peu de patients sur une courte durée. Des études épidémiologiques peuvent, elles, s'étaler sur plusieurs années. Un bilan sur les risques d'un médicament présent sur le marché depuis longtemps et un essai sur l'efficacité d'un nouvel anticancéreux n'ont rien en commun. Ce métier touche à des problématiques toujours différentes, et nécessite une remise en cause constante.