Surveillant/e de centre pénitentiaire

  • Synonyme : gardien/ne de prison
  • Fin de scolarité obligatoire fonctionnaire

La surveillante ou le surveillant de centre pénitentiaire est en charge de la garde des personnes emprisonnées. Une mission délicate qui requiert de l'autorité, mais aussi beaucoup de tact et d'humanité.

Le métier en détail

Surveiller les prisonniers

Assurer la sécurité est la première mission du surveillant ou de la surveillante de centre pénitentiaire. Il ou elle passe dans les couloirs, ouvre et ferme les portes, apporte les repas, surveille les activités en extérieur, vérifie l'état des cellules et la solidité des barreaux aux fenêtres, gère les conflits, etc.

Contribuer à la réinsertion

Moins connu, mais primordial, est le rôle social que jouent les surveillants auprès des détenus. Tout en gardant ses distances, il faut rester à leur écoute, les aider dans leurs démarches administratives, les inciter à participer à des activités culturelles ou sportives, signaler des difficultés particulières. En entretenant cette relation, le surveillant ou la surveillante soulage les tensions qui peuvent parfois être très vives en milieu carcéral, et contribue à la réinsertion des personnes incarcérées.

Participer à l'animation

Ce professionnel ou cette professionnelle peut se spécialiser, par exemple, dans la surveillance des secteurs médicalisés, le transport des prisonniers... D'autres orientations sont possibles, comme l'exercice d'activités culturelles (en tant que responsable d'atelier) ou sportives (en tant que moniteur ou monitrice de sport).

Au service de l'État

Les surveillants sont des fonctionnaires qui dépendent du ministère de la Justice. Leur emploi est garanti et le salaire fixé selon une grille indiciaire. Comme tous les fonctionnaires de l'administration pénitentiaire, il sont soumis à une forte mobilité et changent de poste fréquemment. Le travail s'effectue en équipe,

Dans divers milieux carcéraux

Le surveillant ou la surveillante passe sa vie... en prison, en uniforme. Les couloirs, la cour, les ateliers culturels, les installations sportives, le parloir, l'accueil, les miradors constituent son univers quotidien. L'ambiance et le fonctionnement diffèrent selon la direction et le type d'établissement. Ainsi, dans les maisons d'arrêt, les détenus vivent en cellules fermées et sortent à heures fixes. Dans les centres de rétention, les portes des cellules sont ouvertes et les prisonniers sont plus libres de leurs mouvements. Enfin, dans les centres de détention, on accueille les prisonniers les plus dangereux.

De jour comme de nuit

Les contraintes horaires du métier sont importantes. Les détenus doivent être surveillés jour et nuit, 7 jours sur 7, toute l'année, d'où des roulements d'équipes de surveillants.

Une bonne condition physique

Des conditions d'âge, d'acuité visuelle, de taille, de bonne santé physique et psychologique sont exigées pour s'inscrire au concours. Au quotidien, le surveillant ou la surveillante entretient sa forme en pratiquant des activités sportives.

Autorité et maîtrise de soi

Pour exercer ce métier, il faut savoir exercer son autorité, faire respecter les règles et les interdits. Pour cela, il est important d'être stable, de résister à la provocation, au stress, de garder son sang-froid en toutes circonstances.

Écoute et diplomatie

L'autorité ne suffit pas. L'écoute, l'adaptation aux différentes personnalités, la vigilance pour repérer les évolutions de comportements, la patience et la disponibilité participent à maintenir la sécurité dans un climat de confiance. L'esprit d'équipe entre collègues est aussi très important.

Le surveillant est recruté sur concours avec le DNB (diplôme national du brevet) ou équivalent. Dans les faits, presque la moitié des admis possèdent le bac. Après réussite au concours, les lauréats sont formés au sein de l'Enap (École nationale de l'administration pénitentiaire) d'Agen (Lot-et-Garonne) pendant 6 mois, alternant périodes de cours théoriques (droit pénitentiaire, connaissance des populations prises en charge, gestion du stress, techniques d'intervention...) et stages pratiques dans les établissements pénitentiaires. La formation est rémunérée (1276 euros net par mois, hors primes de stage).

Niveau 3e

Concours de surveillant pénitentiaire

Salaire

Salaire du débutant

À partir de 2190 euros brut par mois. Les primes (liées aux horaires décalés, à l'éloignement géographique...) peuvent augmenter le salaire de manière conséquente.

Intégrer le marché du travail

Un nombre de postes limité

Le nombre de postes offerts au concours est fixé par le ministère de la Justice et publié chaque année au Journal officiel. La 2e session du concours national 2021 comptait une centaine d'admis.

Une progression facilitée

Le statut rénové des surveillants leur permet d'évoluer plus rapidement vers des fonctions d'encadrement (premier surveillant, major), puis d'accéder à des postes de commandement (lieutenant, capitaine, commandant pénitentiaires). Lorsqu'ils ont atteint au moins le 5e échelon de leur grade, les surveillants peuvent devenir surveillants brigadiers. Il s'agit de surveillants expérimentés qui ont plus de responsabilités mais qui ne sont pas les supérieurs hiérarchiques de leurs collègues. Pour atteindre le premier niveau d'encadrement, il faut passer le concours interne de premier surveillant. Les postes de commandement sont accessibles aux surveillants âgés d'au moins 38 ans et justifiant de 12 ans de service dont 5 d'encadrement.

Une diversification du métier

Il est aussi possible de se diversifier et de devenir membre d'une équipe régionale d'intervention et de sécurité ; formateur ou formatrice ou encore d'être en charge des extractions judiciaires.

En Bretagne

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