Gardien/ne de la paix
- Synonyme : policier/ère
- Métiers associés : Démineur/euse, Motard/e de la police ou de la gendarmerie

Policier ou policière généraliste, le gardien ou la gardienne de la paix effectue des patrouilles dans un quartier, garde des bâtiments publics, constate les accidents, régule la circulation... Il ou elle peut aussi participer au transfert des détenus. À la préfecture de police de Paris, il ou elle peut protéger des personnalités...
À la PJ (police judiciaire), il ou elle assiste les lieutenants et lieutenantes de police lors des enquêtes et des missions de recherche et de surveillance, en participant notamment aux filatures des suspects, aux arrestations et aux auditions des personnes interpellées.
Affectés dans une CRS (compagnie républicaine de sécurité), les gardiens de la paix renforcent les services de police locaux lors de manifestations de taille importante. Ils interviennent encore pour répondre à des besoins de sécurité générale : surveillance des routes, des plages, des sentiers de montagne, sécurisation aux frontières...
Fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, le gardien ou la gardienne de la paix rend compte aux commissaires et officiers de police. Il ou elle peut être affecté/e, selon son rang de classement à la sortie de l'école de police, dans un commissariat, à la PJ (police judiciaire), dans une CRS (compagnie républicaine de sécurité), à la police des frontières, à la Bac (brigade anticriminalité) ou encore à la préfecture de police de Paris.
Selon le poste occupé, le gardien ou la gardienne de la paix est plus ou moins mobile. Dans la police de proximité, il ou elle surveille les rues, à pied, à vélo ou en voiture. Il ou elle effectue aussi des tâches administratives... En civil ou en uniforme, toujours armé/e, il ou elle travaille essentiellement en équipe. Dans un commissariat, il est possible d'être de service le matin, le soir ou le week-end. À la PJ, il faut suivre le rythme des événements, ce qui peut induire des heures supplémentaires...
Quelle que soit l'affectation, le quotidien reste difficile : agressions, infractions, vols, voire meurtres, font partie de l'univers du métier.
L'engagement au service de l'État et la droiture morale sont des valeurs importantes pour faire carrière dans la police nationale. Le sens du travail en équipe est également indispensable pour mener à bien toutes les missions.
Un certain courage et une très bonne condition physique s'imposent aux gardiens de la paix. Qu'ils surveillent, contrôlent ou procèdent à des arrestations, il doivent faire preuve de sang-froid et de diplomatie. Il faut savoir exercer son autorité pour faire respecter les règles et les interdits. Pour cela, il est important d'être stable, de résister à la provocation, au stress, de garder son calme en toutes circonstances.... Et posséder de bonnes capacités d'adaptation face à des personnes et des situations toujours différentes.
Pour devenir gardien ou gardienne de la paix, il faut réussir un concours accessible avec le bac. S'en suit une formation initiale (12 mois) dispensée au sein d'un établissement de formation de la police nationale et complétée par un stage d'application (12 mois). Après titularisation, le gardien ou la gardienne de la paix s'engage à servir l'État pour une durée minimale de 5 ans (en affectation nationale) ou de 8 ans (en affectation en Ile-de-France). À noter : sans diplôme, il est possible de débuter comme adjoint ou adjointe de sécurité ou bien cadet ou cadette de la République. La formation initiale (12 semaines pour les adjoints, 12 mois pour les cadets) s'effectue au sein d'un établissement de formation de la police nationale. À l'issue de cette formation, adjoints de sécurité et cadets de la République peuvent passer un concours spécifique de gardien de la paix.
Niveau bac
Concours de gardien de la paix
A partir de 1816 euros brut par mois, hors primes
Sur les 150 000 femmes et hommes composant la police nationale, les 2/3 sont gardiens de la paix, loin devant les officiers et les commissaires. Leur recrutement s'effectue par le biais d'un concours ouvert par le ministère de l'Intérieur en fonction des besoins.
Avec de l'ancienneté, le gardien ou la gardienne de la paix peut exercer de nouvelles responsabilités et évoluer vers un rôle d'encadrement. Au bout de 4 ans de service, il ou elle peut ainsi accéder au grade de brigadier, puis brigadier-major de police. Toujours après 4 ans d'ancienneté faisant suite à la titularisation, le gardien ou la gardienne de la paix peut aussi passer les concours internes d'officier et de commissaire de police.
Il est possible d'intégrer une unité spécialisée : de motards, de maîtres-chiens, de sauveteurs en montagne, de métiers du renseignement... En fonction de ses compétences, le gardien ou la gardienne de la paix peut aussi occuper un emploi technique dans la police (armuriers, chargés du relevé des traces et indices...). Certains sont membres d'unités d'intervention telles que le Raid (recherche assistance, intervention, dissuasion) ou la BRI (brigade de recherche et d'intervention).