Conseiller/ère agricole

Le conseiller agricole accompagne les agriculteurs. À l'heure où l'agriculture se complexifie, il fait figure de partenaire privilégié de l'exploitant. Il l'aide à développer son activité, à choisir de nouveaux équipements et à améliorer la qualité.

Nina Marion de l'entreprise Lely Center Armor, en rendez-vous chez un agriculteur à Chevaigné, en Ille-et-Vilaine.
Nina Marion de l'entreprise Lely Center Armor, en rendez-vous chez un agriculteur à Chevaigné, en Ille-et-Vilaine. © Jérôme Sevrette
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Le métier en détail

Relation de confiance

Comment aider une exploitation agricole en difficulté ? Quel engrais utiliser pour fertiliser les terres ? Comment diversifier les cultures et les sources de revenus ? En étroite collaboration avec l'agriculteur, le conseiller agricole cherche à répondre à ces questions. Il définit un projet et des objectifs à atteindre afin d'améliorer la quantité et la qualité de la production (végétale ou animale). Pour cela, il rencontre l'exploitant à intervalles réguliers. Une vraie relation de confiance doit s'établir car un projet peut s'étaler sur plusieurs années. Chaque exploitation étant unique, cet expert apporte une réponse adaptée à la situation, après avoir posé un diagnostic économique et technique.

Information et formation

Lors de réunions techniques, le conseiller agricole informe des groupes d'agriculteurs. Il rédige des rapports, transmet les résultats de la recherche agronomique aux producteurs, et les sensibilise aux problématiques de l'environnement, des crises sanitaires et de la fluctuation des prix. Il organise aussi des sessions de formation portant sur divers thèmes : la comptabilité et la gestion, le passage vers une agriculture raisonnée, le montage de demandes de subventions, les contraintes de la PAC (politique agricole commune européenne), etc.

Nombreux déplacements

Très présent sur le terrain, le conseiller agricole passe une grande partie de son temps dehors. Il est amené à se rendre fréquemment sur les exploitations agricoles de son secteur, ainsi qu'à des manifestations (foires et salons agricoles). Lorsqu'il est employé par une chambre d'agriculture, il peut assurer des permanences dans un bureau.

Horaires variables

Le conseiller agricole organise ses déplacements sur la base d'horaires réguliers. Toutefois, en fonction des demandes des agriculteurs et des activités saisonnières, il peut commencer plus tôt ou finir plus tard ses journées. Il intervient parfois dans l'urgence : ainsi, en cas de catastrophe naturelle (tempête, grêle, inondation...), il est fortement sollicité pour aider les exploitants agricoles à monter des dossiers de remboursement auprès des assureurs.

Travail autonome

Responsable de son emploi du temps, le conseiller agricole gère ses rendez-vous chez les exploitants de façon autonome. Il peut faire appel à des conseillers spécialistes lorsque la demande est très ciblée, par exemple lorsqu'il s'agit d'utiliser une nouvelle machine agricole.

Avoir un bon bagage technique

Pour réaliser des études et des expérimentations (tests de culture, de produits phytosanitaires...) et élaborer des plans d'action, le conseiller agricole s'appuie sur de solides connaissances dans les techniques de cultures et de production animale. Sa compétence s'étend au droit rural, à la fiscalité, à la réglementation de la PAC (politique agricole commune) européenne, aux normes environnementales, à la gestion d'exploitation, à l'utilisation de l'informatique.

Savoir écouter

Un agriculteur au bord du dépôt de bilan ? Le conseiller agricole est parfois amené à gérer des situations tendues. L'écoute est donc une qualité fondamentale dans ce métier de contacts. À lui aussi de savoir argumenter et de convaincre son interlocuteur des bonnes décisions à prendre même si elles semblent difficiles.

S'informer pour bien conseiller

Le conseiller agricole se tient régulièrement au courant de l'actualité technique et réglementaire de son domaine d'expertise. Il se tient informé auprès de la DDT (direction départementale des territoires) et des syndicats agricoles. À lui ensuite de relayer le message aux exploitants et de leur faire profiter des résultats des dernières expérimentations techniques.

Même s'il existe des possibilités à bac + 2, + 3 pour exercer ce métier, un diplôme d'ingénieur (bac + 5) est de plus en plus souvent exigé.

Niveau bac + 2

BTSA ACSE (analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole) ; agronomie et cultures durables ; productions animales ; viticulture-oenologie...

Niveau bac + 3

BUT génie biologique parcours agronomie

Licence professionnelle productions animales ; productions végétales orientées vers le conseil en élevage, en agriculture biologique...

Niveau bac + 5

Diplôme d'ingénieur (ingénieur agronome, ingénieur agricole, ingénieur des techniques agricoles)

Salaire

Salaire du débutant

De 1800 à 2200 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Peu de postes à pourvoir

L'essentiel des postes se trouve au sein des organismes de conseil en élevage et de contrôle laitier. Les chambres d'agriculture comptent 6 150 ingénieurs et techniciens conseillers dans toute la France.

La chance aux ingénieurs débutants

En théorie, un bac + 2 est suffisant pour exercer ce métier. Cependant, en pratique, la plupart des postes sont occupés par des ingénieurs agronomes débutants (titulaires d'un bac + 5) souhaitant acquérir de l'expérience. La profession exigeant d'être au fait des dernières avancées technologiques, la formation permanente est développée. Le métier s'est féminisé et la plupart des nouveaux conseillers sont aujourd'hui des conseillères.

Vers une spécialisation

Le conseiller agricole peut se spécialiser : en productions animales ou végétales, en agriculture biologique, en viticulture, mais aussi en commerce agricole, en formation ou en gestion. S'il est salarié d'une chambre d'agriculture, sa carrière peut évoluer en interne vers différentes spécialités : conseiller d'installation, conseiller de transmission, conseiller d'élevage, conseiller juridique, conseiller en bâtiment, etc. Les chambres d'agriculture accompagnent une conversion sur deux en agriculture biologique.

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