Journaliste reporter d'images
- Synonyme : journaliste de presse audiovisuelle JRI reporter cameraman
- Métiers associés : Journaliste
Le JRI est d'abord journaliste. Il propose des sujets à sa rédaction et prend les contacts nécessaires pour réaliser un reportage. Il mène un travail d'enquête, puis cale les interviews. Ce professionnel de l'information tourne des sujets d'actualité s'il travaille pour un journal télévisé, mais peut également réaliser des magazines pour une chaîne de télévision ou pour le compte d'une société de production.
Une fois son projet de reportage « calé », le JRI se rend sur le terrain. Caméra à la main ou à l'épaule, il tourne son sujet. Il mène les interviews, prend le son à l'aide d'un micro et enregistre les images. Ensuite, il se charge du montage et du commentaire sur images, pour donner une cohérence au reportage. S'il prend en charge ces trois étapes (réalisation, rédaction et montage), il est dit « triqualifié ».
Le JRI peut aussi être accompagné d'un journaliste sur le terrain, appelé rédacteur-reporter. C'est ce dernier qui mènera les interviews, rédigera le commentaire sur images et assurera le montage (à moins de se faire aider d'un monteur), avant d'enregistrer le commentaire audio (mixage). Le JRI, lui, réalisera les prises de vues et de son. On retrouve le binôme JRI-rédacteur dans les grandes chaînes de télévision. Le JRI triqualifié sera davantage employé dans des chaînes locales ou d'info en continu.
Le journaliste reporter d'images est avant tout un professionnel de terrain. Les déplacements, dans un quartier voisin, une ville en France ou à l'autre bout du monde, font partie intégrante du métier. Le JRI ne compte pas ses heures, car son activité varie en fonction de l'actualité !
Avec l'augmentation des chaînes d'information en continu, le journaliste reporter d'images est souvent amené à travailler dans l'urgence et peut être envoyé sur plusieurs sujets dans la journée. Une solide culture générale et une bonne connaissance de l'actualité au quotidien sont alors indispensables pour pouvoir poser des questions pertinentes et tourner un sujet de qualité.
Rester debout plusieurs heures, attendre un événement sous la pluie ou dans le froid, se frayer un chemin parmi une dizaine de cameramen, porter un équipement de plusieurs kilos... le travail de JRI n'est pas de tout repos. Pour l'exercer, une bonne condition physique est nécessaire.
Les compétences du JRI sont celles de tout journaliste. Savoir recueillir l'information, réaliser des interviews intéressantes, vérifier ses sources, analyser le contexte, choisir un angle pertinent pour traiter un sujet sont les bases du métier. Organisé, le JRI doit penser à la construction de son reportage avant d'aller sur le terrain. Quelles sont les images à tourner pour illustrer le propos ? Quelles questions poser aux personnes interviewées ?…
Le JRI maîtrise les techniques audiovisuelles : prise de vues, de sons, sélection des images, montage... Il sait s'adapter aux évolutions des matériels (caméras, micros, logiciels de montage) et mesurer l'impact des images sur les téléspectateurs.
La curiosité est une qualité importante dans la profession. Lire l'ensemble de la presse, regarder les JT, écouter les flash radio et lire des articles web... autant de moyens pour se tenir informé et trouver un bon sujet de reportage. Le métier nécessite également de la diplomatie, indispensable pour instaurer un climat de confiance avec les personnes filmées et interviewées. La maîtrise de l'anglais est impérative.
Les écoles de journalisme reconnues par la profession constituent la voie la plus sûre pour accéder au métier de JRI : CY Cergy Paris Université, l'ESJ à Lille ; le CFJ à Paris, l'IPJ, l'École de journalisme de Sciences Po, le Celsa, l'IFP à Paris ; le Cuej à Strasbourg ; l'IJBA à Bordeaux ; l'EJDG à Grenoble ; l'EJT à Toulouse ; l'EJCAM à Marseille ; et les trois départements information-communication option journalisme des IUT (instituts universitaires de technologie) de Tours (EPJT), de Lannion et de Nice. L'entrée se fait sur concours, très sélectifs, accessibles aux titulaires d'un bac pour le BUT, d'un bac + 2 pour la licence pro de Tours, et d'un bac + 3 pour les autres écoles (dans la réalité, la majorité des admis possède un niveau bac + 4, voire + 5). Certaines écoles proposent une formation spécifique au métier de JRI (ESJ, CFJ...). Des écoles privées et des masters peuvent également mener au journalisme.
Niveau bac + 3
BUT information-communication parcours journalisme
Licences pro Métiers de l'information : métiers du journalisme et de la presse
Niveau bac + 4/5
Diplômes d'écoles de journalisme reconnues par la profession
Diplômes d'écoles privées en journalisme et en audiovisuel
Masters Journalisme, Science politique ...
A partir de 1829 euros brut par mois
Les JRI sont employés par des chaînes de télévision, des agences de presse audiovisuelle, des sociétés de production... La majorité des professionnels travaille pour la télévision (72 %). Les journalistes reporters d'images exerçant pour le compte de sociétés de production et d'agences de presse audiovisuelle représentent, eux, près de 11 % du total des JRI .
Le travail à la pige (rémunération forfaitaire au reportage ou à la journée de travail) est un passage quasi obligé pour les débutants. En effet, les entreprises audiovisuelles font appel à leurs services de manière ponctuelle. Ils doivent faire leurs preuves, montrer leurs compétences et devenir collaborateurs réguliers avant d'intégrer les équipes permanentes, en CDD (contrat à durée déterminée), puis en CDI (contrat à durée indéterminée). Il est possible d'exercer en tant qu'indépendant et de vendre ses documentaires à une société de production, à une chaîne ou à une agence.
Dans le monde des médias, c'est dans le secteur de la production et des agences de presse audiovisuelle que la moyenne des salaires et des piges est la plus élevée (plus de 4 500 euros par mois en CDI et 3 000 euros pour les pigistes), suivi de la télévision (plus de 4 000 euros par mois en CDI et 2 500 pour les pigistes).