Maxime Molé, Collectif des festivals : « On peut faire découvrir des façons de vivre complètement différentes »

Maxime Molé, Collectif des festivals : « On peut faire découvrir des façons de vivre complètement différentes »

Date de création
Date de modification
3 minutes
Article

Festivals

Maxime Molé, Collectif des festivals : « On peut faire découvrir des façons de vivre complètement différentes »

Maxime Molé est salarié du Collectif des festivals. Cette association, créée il y a 20 ans, regroupe une trentaine de festivals. Elle accompagne les structures culturelles dans les transitions écologiques et sociales à travers différentes actions : accompagnement, formation, création de ressources, expérimentations…

Une foule de personnes à vélo.
Des festivaliers se rendent à vélo au festival Art Rock. © L'oeil de Paco
Quels sont les grands enjeux de demain concernant la transition écologique pour les festivals ?

Le gros sujet actuel et de demain, c’est la gestion énergétique. Notamment parce que les festivals ont souvent peur de manquer d’énergie. Il y a des pics de demande en énergie et souvent, avec les générateurs, ils créent plus d’énergie qu’il n’en faut. Vu qu’on a vécu avec de l’énergie à foison et pas cher, le plafond a été très haut à un moment donné, il faut revenir à faire des calculs où on reste serein mais beaucoup plus en phase avec nos moyens aujourd’hui.

Le transport est également un levier important pour réduire le bilan carbone des festivals ?

Les mobilités, c’est un gros sujet parce que, dans les bilans carbone, la moyenne, c’est minimum 50% des impacts et ça peut aller jusqu’à 90%. Il va y avoir la partie public et une autre partie artiste. Les pistes d’évolution sont multiples. Le projet Festivals en mouvement est vraiment là-dessus. Il y a eu une étude sur les publics, sur leur manière de se mouvoir. Comment est-ce qu’on donne envie à des personnes sur les derniers kilomètres de venir à vélo ? Quelle est la ligne limite ? Est-ce que c’est 7 km ? Est-ce que c’est 15 km ? Comment donner envie aux gens de venir en train ? Les modalités multimodales, c’est aussi très présent. C’est une personne qui va venir en voiture, puis elle va être en train et ensuite en vélo.

Vous proposez également plusieurs formations et notamment une formation collective pour les équipes des festivals ?

On a imaginé une formation en équipe qui est un outil intéressant. […] L’idée, c’est d’avoir toute l’équipe au complet et construire une stratégie d’engagement sur les questions de transition écologique et sociale. Là où avant, et souvent encore aujourd’hui, c’est une personne qui va être nommée référente et qui, au bout de trois ans, va s’épuiser parce que ce n’est pas une stratégie globale. Nous, on sent qu’il y a un truc intéressant à travailler là-dessus.
 

Un festival, pour vous, c’est un bon endroit pour tester de nouvelles solutions, participer à l’évolution des comportements ?

Un festival, on peut clairement le considérer comme une microsociété, à un instant T. Et qui dit microsociété, dit un instant où on peut revisiter, améliorer ou revoir sa façon de vivre dans une logique un peu positive car c’est un moment de fête. On peut faire découvrir des façons de vivre complètement différentes. A l’époque les toilettes sèches, les gobelets, aujourd’hui, un peu plus la gestion énergétique, la façon de manger… Ne pas manger de viande sur trois jours, se dire que c’est possible en festival, qu’il y a des goûts incroyables, c’est vraiment cette logique de découverte. Il y a à la fois la découverte artistique mais aussi la découverte de tout un tas d’autres choses. C’est vraiment ce en quoi on croit.
 

Panneau d'information

À lire aussi

Retour en haut de page