Amélie Moine, directrice tourisme : « Aujourd'hui, on ne veut pas faire plus mais mieux »

Amélie Moine, directrice tourisme : « Aujourd'hui, on ne veut pas faire plus mais mieux »

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Amélie Moine, directrice tourisme : « Aujourd'hui, on ne veut pas faire plus mais mieux »

Amélie Moine est Directrice tourisme culture sport à Guingamp - Paimpol Agglomération. Elle évoque sa vision du tourisme de demain.   

Vue aérienne du port de Paimpol (22)
Vue aérienne du port de Paimpol (22) © Jérôme Sevrette
Quelles seraient selon vous les grandes tendances du tourisme à venir ?

Une tendance très forte et qui ne va plus jamais se séparer de nous, c'est la décarbonation du secteur. C'est même plus qu'une tendance, c'est une façon d'être, comme dans la vie personnelle. Aujourd'hui, nos métiers ont complètement changé. On nous demande de monter et gérer des projets, toujours au prisme des transitions environnementales, sociales et économiques.

Avant, on écrivait des politiques publiques pour développer des choses. On ne répondait pas spécialement à des besoins. On développait parce qu’on considérait que plus on avait de choses et plus les gens viendraient : plus de loisirs, plus de randonnées, plus d'équipements, etc. Aujourd'hui, on ne veut pas faire plus mais mieux.

La deuxième grosse tendance, c'est le développement du tourisme local. Avant, on cherchait à attirer les touristes étrangers - qui d'ailleurs ne représentent ici qu'une infime partie des visiteurs. Aujourd'hui, on a plutôt envie de créer des offres pour les habitants. C'est pour ça qu'on mélange tourisme et loisirs. On fait pour et avec les habitants avant tout parce que de toute façon, ce qui leur sert va aussi servir aux touristes. 

Les usages des technologies évoluent-ils aussi ?

Il y a un subtil équilibre à trouver entre les nouvelles technologies et l'humain. La clientèle a besoin d'aller dans des lieux où se ressourcer et déconnecter mais en même temps, pour préparer et réserver leur voyage, elle est contente d'avoir des plateformes qui donnent les informations utiles en direct et en temps réel.

Côté employeur, l’IA et le data tourisme [NDLR : aussi appelé gestion des données, il s’agit du processus de collecte, de traitement, de stockage, de partage et d’utilisation des données pour le secteur du tourisme] sont utiles parce qu’ils permettent d'observer et d'anticiper les besoins. Piloter une politique publique sans données, c'est quasiment impossible.

Aujourd'hui, on a plutôt envie de créer des offres pour les habitants. C'est pour ça qu'on mélange tourisme et loisirs.

En revanche, l’IA ou le tourisme virtuel ne remplaceront jamais la relation humaine. Se ressourcer, c'est surtout découvrir de nouveaux territoires, rencontrer et vivre comme l'habitant, se faire guider, etc.  

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