Travailler à l’étranger : Louise Lavillauroy, médecin en Suisse
Travailler à l’étranger : Louise Lavillauroy, médecin en Suisse
Depuis 2023, Louise Lavillauroy a choisi d’exercer son métier de médecin en Suisse. Elle nous raconte comment elle a trouvé son emploi et les différences avec ses précédentes expériences.
Je suis médecin généraliste et médecin urgentiste. J’ai exercé en Charente, en Charente-Maritime et à Mayotte.
Depuis un peu plus d’un an, je travaille à Lausanne dans une permanence médicale. C’est une structure à mi-chemin entre la médecine d’urgence et la médecine générale. Là, où je travaille, la grande majorité des médecins sont étrangers : il y a trois Français, un Algérien et un Allemand.
Je voulais avoir une expérience à l’étranger et dans un pays francophone. Ca m’intéressait aussi de découvrir comment le système hospitalier fonctionne en Suisse. C’était une bonne expérience mais je pense revenir en France en mai 2025.
Au départ, je me suis renseignée pour plusieurs autres pays européens comme l’Angleterre et l’Espagne mais les démarches administratives me semblaient plus compliquées.
Avant, j’étais urgentiste à Mayotte. Là-bas, j’alternais entre les services de jour et les gardes de nuits à raison de cinq gardes de nuit par mois. Là où je travaille, c’est une permanence médicale donc ce n’est ouvert que la journée. Je travaille à 80%, ce qui fait 37 h environ que je réalise sur trois jours.
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J’ai commencé par faire reconnaître mes diplômes en Suisse. Il y a une procédure à suivre qui est à la fois simple, très coûteuse et efficace : en trois semaines, j’avais ma réponse. Et pour les diplômes européens, ça ne pose pas de problème.
J’ai ensuite parcouru les offres avec une simple recherche en ligne. J’ai envoyé trois candidatures et en retour, j’ai eu deux réponses négatives et une proposition d’entretien en visio. Je me suis ensuite rendu e en Suisse pour un second entretien ce qui m’a permis de visiter la structure et de rencontrer le directeur. C’est là où je travaille aujourd’hui.
Mes diplômes sont reconnus mais ma situation n’est pas totalement équivalente à celle d’un médecin suisse. J’ai un statut administratif particulier qui s’appelle cheffe de clinique adjointe, c’est comme si j’étais encore en formation. Mais je pratique normalement en revanche.