6 métiers pour travailler avec des chiffres

On pense souvent à l’enseignement mais de nombreux autres secteurs offrent des débouchés aux amateurs et amatrices de chiffres. Les entreprises ont besoin de professionnel·les pour calculer des coûts, analyser des données et les présenter, modéliser des prévisions…
Loin d’être abstraites, leurs activités débouchent sur des réalisations très concrètes : empêcher des hackers de s’emparer de données personnelles, analyser les résultats économiques d’une entreprise ou encore construire des modèles permettant de prévoir l’évolution du climat.

Si ces métiers demandent rigueur et capacités d’analyse, d’autres compétences sont également essentielles selon le poste visé. Il faut savoir communiquer, travailler en équipe, s’adapter sans cesse aux nouvelles technologies ou faire preuve de créativité pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Zoom sur 6 métiers pour travailler avec des chiffres…

Data scientist

Le ou la data scientist recueille, traite et analyse de grandes quantités de données (appelées “big data”). Son objectif ? Faire « parler » ces données, leur donner du sens pour aider l’entreprise à prendre les bonnes décisions. Pour cela, le ou la professionnel·le crée des algorithmes pour les analyser et réaliser des prédictions. Il peut par exemple élaborer le profil d’une clientèle et ses attentes, dégager des tendances d'achat et de consommation, ou encore dresser des scénarios de comportement d’internautes... 
Le métier se situe à l’intersection de plusieurs disciplines : les mathématiques, l’informatique, les statistiques. Le data scientist doit en effet savoir traduire un problème de stratégie commerciale en un problème mathématique ou statistique. Il maîtrise de nombreux programmes informatiques pour mener à bien la collecte, l'analyse et la restitution des données.

Économiste de la construction

La mission de l’économiste de la construction : évaluer les coûts d’un projet de construction de bâtiment et assurer le suivi du budget tout au long du chantier. En amont du projet, le ou la professionnel·le prévoit les quantités de matériaux, le matériel, les différents corps de métiers et le nombre d’heures de travail nécessaires à la réalisation du chantier. Tout au long du projet, il contrôle ensuite les coûts et ajuste le budget en cas d’imprévus. 
Rigueur et précision sont nécessaires pour calculer au plus près les coûts d’un chantier et établir les documents administratifs et comptables. Il faut également faire preuve de qualités relationnelles pour travailler avec différents corps de métiers, sans oublier des compétences commerciales pour négocier avec les fournisseurs. Le professionnel possède également des connaissances approfondies des techniques de construction ainsi que des normes en vigueur. 

Cryptologue

Le ou la cryptologue est un expert en sécurité des systèmes d’information. Il élabore des codes complexes pour sécuriser des données sensibles : mots de passe, numéros de cartes bancaires, identifiants de compte en banque… En développant des algorithmes de chiffrement, il transforme un message clair en message incompréhensible, empêchant ainsi nos données personnelles d’être utilisées à des fins frauduleuses. 
Le·la professionnel·le effectue également de la cryptoanalyse. Il teste la résistance et la fiabilité de ses chiffrements ainsi que les programmes conçus par ses collègues pour s'assurer de leur efficacité. 
A la fois mathématicien et informaticien, le cryptologue doit savoir travailler en équipe, s’informer constamment sur les avancées technologiques et avoir une bonne résistance au stress. Il doit en effet protéger des informations sensibles et contrer des pirates souvent aussi qualifiés que lui.

Contrôleur, contrôleuse de gestion

Le ou la contrôleuse de gestion veille à la rentabilité et à la performance de l’entreprise. En analysant les résultats économiques et financiers, il aide les dirigeants à prendre des décisions stratégiques. 
Pour cela, il met en place des tableaux de bord de suivi (production, activité commerciale, stocks, rentabilité des investissements…), réalise des prévisions d’activité et des budgets. Il analyse en permanence les résultats de l'activité et rédige des rapports pour la direction. Lorsque les prévisions ne sont pas tenues, il les réajuste et préconise des solutions pour remédier aux difficultés rencontrées.
Occupant une fonction stratégique dans l'entreprise, le contrôleur de gestion doit en connaître les métiers et le fonctionnement. Une certaine aisance relationnelle est un atout car il travaille en étroite collaboration avec différents services.

Biostatisticien, biostatisticienne

Le ou la biostatisticienne met en œuvre ses compétences statistiques et informatiques dans les domaines de la santé, de la biologie, de l'agroalimentaire... Sa mission ? Aider des équipes de chercheurs, biologistes ou médecins à analyser et exploiter une masse de données issues d’expérimentations.
Pour cela, il les assiste dans l'élaboration des protocoles et la planification des expériences. Il réalise ensuite des analyses statistiques des résultats de recherche. Il développe des programmes de calcul et des applications informatiques pour exploiter les données cliniques... 
Les recherches pouvant être menées parfois sur plusieurs années, patience et persévérance sont de mise pour assurer un suivi au long cours. Le métier demande également d’aimer le travail en équipe et de maîtriser l’anglais car les équipes de recherche peuvent être internationales. 

Actuaire

Dans les secteurs de la banque, de l’assurance ou de la finance, l’actuaire est chargé de calculer des risques financiers. Son intervention permettra d’établir les tarifs de contrats d’assurance par exemple ou de fixer les taux de prêts bancaires. 
En utilisant les outils mathématiques comme les probabilités ou les statistiques, il met ainsi au point les barèmes de tarification applicables à chaque catégorie de risques, selon le profil du client. Son objectif : indemniser correctement les assurés tout en permettant à la compagnie d’assurance de faire des bénéfices. 
Si l’actuaire met en œuvre des connaissances mathématiques très pointues, il possède aussi de solides bases en droit, économie, gestion et fiscalité des assurances. Il doit également savoir dialoguer et être pédagogue lorsqu’il explique ses préconisations à des décideurs ou des clients.
 

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