Préparer l'anesthésie
Première étape pour l'anesthésiste-réanimateur : la consultation préopératoire. Il questionne le patient sur ses antécédents (allergie, traitement, opérations passées...) afin d'évaluer les risques liés à l'intervention. Il explique le déroulement de l'opération, les protocoles suivis, le réveil, la prise en charge de la douleur post-opératoire et des complications éventuelles.
Sécuriser les interventions
Mais l'essentiel de l'activité de ce praticien se déroule au bloc opératoire, où il administre une anesthésie générale ou locale (permettant au patient de rester éveillé). Tout au long de l'intervention, l'anesthésiste surveille les signes vitaux (pression artérielle, fréquence cardiaque, oxygénation) et réinjecte des produits anesthésiants. Il assure ensuite le suivi du patient en salle de réveil et la prise en charge des douleurs post-opératoires.
Réanimer
Arrêt cardiaque, intoxication médicamenteuse, choc hémorragique... Le réanimateur prend en charge des patients dans un état grave, qui présentent des défaillances exigeant des soins d'urgence. Son rôle est de comprendre l'origine des problèmes et de mettre en place des techniques de réanimation (assistance respiratoire, rénale ou cardiaque...).
24 heures sur 24
La continuité des soins au sein des hôpitaux (urgences, services de maternité...) rend la présence des anesthésistes-réanimateurs nécessaire en permanence. Ce qui implique des gardes la nuit et les week-ends, rémunérées et compensées par des repos obligatoires. En secteur hospitalier, ces contraintes sont fixées à l'avance. Certaines structures (ambulatoires) permettent d'avoir des horaires plus réguliers.
Un métier stressant
Les produits d'anesthésie ou de réanimation sont extrêmement efficaces, mais, mal utilisés, ils peuvent avoir des conséquences dramatiques. Il faut faire face à toutes les défaillances survenant pendant et après l'intervention chirurgicale (allergie, infection nosocomiale...). Lorsqu'un patient est opéré en urgence, l'anesthésiste-réanimateur doit agir vite et « sans filet » (estomac plein, antécédents inconnus...).
De lourdes responsabilités
Le réanimateur prend en charge des patients dans un état grave, avec un pronostic souvent péjoratif : le taux de mortalité peut avoisiner 20 % en réanimation standard. L'anesthésiste-réanimateur exerce en hôpital public sous la direction d'un chef de pôle. En clinique privée, il est son propre patron mais fait souvent partie d'une association avec d'autres confrères.