Psychiatre
- Synonyme : docteur/oresse psychiatre médecin psychiatre
- Métiers associés : Médecin spécialiste, addictologue, gérontopsychiatre, pédopsychiatre
Médecin spécialiste du fonctionnement psychique humain, le ou la psychiatre prend en charge les maladies mentales, qu'il s'agisse de psychoses (paranoïa, schizophrénie) ou de névroses (traumatismes, mal-être), qui nécessitent un traitement médicamenteux (dépression nerveuse, alcoolisme, toxicomanie, etc.). Il ou elle accompagne ses malades sur la durée.
Le ou la psychiatre réalise un examen mental et physique. Son travail d'analyse (que pratiquent également les psychanalystes) repose notamment sur la parole. Les discussions successives avec le patient lui permettent de comprendre l'origine (souvent ancienne) de ses problèmes. En l'incitant à parler et en lui posant des questions précises, le ou la psychiatre l'aide à prendre conscience de ses blocages et à les surmonter et pose un diagnostic en cas de maladie mentale.
Le ou la psychiatre prescrit aux patients qui en ont besoin des anxiolytiques, des psychotropes, des neuroleptiques, ou propose une rééducation comportementale (en particulier aux personnes sujettes aux comportements obsessionnels). Il ou elle reçoit ses patients dans le cadre d'une thérapie. Dans tous les cas, l'objectif est le même : réduire, et si possible guérir, les troubles de la personnalité, de l'humeur ou du comportement.
Le ou la psychiatre peut être amené à soigner différents publics en exerçant dans différents lieux : hôpital, centre médico-psychologique, cabinet privé... À l'hôpital, les psychiatres travaillent dans un service lié à leur domaine de spécialité. Ils peuvent être fonctionnaires de la fonction publique hospitalière. D'autres exercent en libéral dans un cabinet de ville. Certains psychiatres optent pour une activité mixte mêlant le libéral et le salariat : ils effectuent, en parallèle de leur activité indépendante, des consultations en milieu hospitalier. À l'hôpital, le médecin a alors le statut de praticien hospitalier et non pas de fonctionnaire.
Consultations qui s'enchaînent, journées à rallonge, travail le week-end, gardes en hôpital psychiatrique... L'emploi du temps d'un ou d'une psychiatre est souvent dense. Pleinement responsable des soins qu'ils dispense, ce praticien est inscrit à l'Ordre des médecins, chargé de veiller au respect des règles de bonne conduite : c'est le code de déontologie.
Les psychiatres sont avant tout des praticiens hautement qualifiés. En plus des compétences médicales et des aptitudes propres à leur spécialité, disponibilité, équilibre personnel et sens de l'observation sont de mise chez ces professionnels. Ainsi que la capacité à établir des relations de confiance avec les malades. Pour poser leur diagnostic, ils demandent aux patients quels sont leurs symptômes, leur histoire, leur mode de vie... Il doivent être à l'écoute et faire preuve d'empathie.
Une grande résistance physique et nerveuse est indispensable pour faire face aux situations délicates et compliquées. Il faut aussi savoir garder une distance professionnelle avec ses patients, entre empathie et protection de soi.
En cas de trouble grave (schizophrénie, anorexie ou psychose) mettant en danger le patient ou son entourage, le ou la psychiatre peut décider une hospitalisation.
Pour exercer, au moins 10 ans d'études médicales sont nécessaires. 2 types de parcours sont possibles : le PASS (parcours accès santé spécifique) ou la L.AS (licence accès santé). Il faut compter 5 ans de tronc commun en médecine, puis, en fin de 6e année, c'est le choix d'une spécialité. La spécialisation se fait dans le cadre de 4 ans d'internat, à l'issue duquel il faut obtenir le DES (diplôme d'études spécialisées) de psychiatrie. Le DES peut être complété par un DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires) en addictologie, psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, psychiatrie de la personne âgée, etc.
Niveau bac + 10 et plus
DE (diplôme d'État) de docteur en médecine, spécialité psychiatrie
A partir de 4566 euros brut par mois, pour un praticien hospitalier à temps plein. En libéral, les rémunérations sont souvent plus élevées mais varient en fonction du nombre de patients suivis et des honoraires pratiqués.
On compte près de 15 000 psychiatres mais les troubles psychiatriques (dépression, bipolarité, phobie sociale...) touchent un grand nombre de personnes et la psychiatrie est l'une des disciplines médicales connaissant une véritable pénurie... les besoins en professionnels sont élevés, même si il existe des disparités d'emploi selon les régions. Les petits hôpitaux sont moins attrayants... mais ils embauchent. La pratique de la psychiatrie se développe aussi dans le secteur associatif, notamment au sein des ONG (organisations non-gouvernementales).
L'installation en libéral nécessite de l'investissement. C'est pourquoi certains praticiens s'associent à d'autres pour partager les charges financières et les tâches administratives. Les cabinets de taille importante comportent souvent des médecins de spécialités différentes qui mutualisent leurs moyens.
À l'hôpital, il est possible d'évoluer dans ses fonctions. Avec de l'expérience, un ou une psychiatre peut diriger un service spécialisé en psychiatrie et devenir chef ou cheffe de service. Certains psychiatres complètent leur cursus pour soigner des publics particuliers (comme les adolescents) ou certains troubles (comme les addictions).