Pédiatre

Concilier médecine et travail auprès des enfants, c'est possible en devenant pédiatre. Ce médecin des bébés et des enfants accompagne leur croissance et les soigne, en lien avec les parents.

Le métier en détail

Ausculter l'enfant

Après la naissance, le pédiatre s'assure que le bébé se porte bien. Par la suite, il surveille son éveil, son développement (visites systématiques du nourrisson). Il administre les différents vaccins obligatoires et soigne les pathologies courantes des moins de 15 ans (varicelle, angine, rougeole, otite). En cas de maladie plus lourde (maladies cardiaques, rénales, leucémie...) ou d'actes techniques (comme la coloscopie), le pédiatre hospitalier prend le relais.

Rassurer les parents

La difficulté est d'avoir en face de soi des nourrissons ou de jeunes patients qui ne savent pas toujours expliquer où ils ont mal. Le pédiatre doit donc les observer, être attentif au moindre symptôme. À lui aussi de rassurer et d'informer les parents, souvent plus inquiets que l'enfant...

Faire de la prévention

Le pédiatre a une mission préventive. Il conseille les parents pour tout ce qui concerne l'éducation, l'alimentation ou l'hygiène. Il peut aussi déceler des difficultés d'ordre psychologique, entrer en contact avec une enseignante ou la directrice d'une crèche pour résoudre certains problèmes.

En libéral, à l'hôpital

Le pédiatre peut travailler à l'hôpital (en néonatalogie, aux urgences pédiatriques...), une pratique de plus en plus attrayante aux yeux des jeunes diplômés : pas de clientèle à constituer, stabilité du poste, aucun investissement financier initial. Il peut également décider de s'installer en libéral, que ce soit en ouvrant un cabinet ou en rachetant une patientèle. D'autres encore adoptent un exercice mixte, alternant libéral et hôpital.

Astreintes

La semaine est chargée et les gardes obligatoires, certaines nuits et certains week-ends. C'est le lot de ceux qui pratiquent à l'hôpital. Côté libéral, il existe aussi des contraintes. Le pédiatre a souvent des journées à rallonge, parfois avec des horaires irréguliers. Les consultations sont en général plus longues qu'avec les adultes. Enfin, il intervient parfois au domicile du patient. Un investissement personnel indispensable pour vivre de sa passion.

Devoirs envers les patients

Comme tous les médecins, les pédiatres ont d'importantes responsabilités. Ils relèvent de l'Ordre des médecins, chargé de veiller au respect des règles de bonnes pratiques fixées par le code de déontologie médicale.

Attentif et patient

Plus encore que ses confrères d'autres spécialités, le pédiatre fait preuve d'une grande disponibilité. Il se montre particulièrement patient avec les enfants et reste à leur écoute, car souvent intimidés, ces derniers ne sont pas forcément coopératifs. Établir un bon contact avec eux permet de poser plus facilement un diagnostic. Tact et diplomatie s'imposent dans les relations avec les parents.

Un savoir très large

Le pédiatre est un généraliste de l'enfant. Ses connaissances médicales très étendues lui permettent de dépister les affections de ses patients. De plus, comme tous les pros de la santé, il reste « étudiant » toute sa vie pour se tenir au courant des évolutions de la médecine.

Une endurance à toute épreuve

Outre ses compétences médicales, le pédiatre possède des capacités d'endurance, aussi bien physiques que psychiques. Le métier est fatigant. Travailler auprès des enfants suppose de supporter le bruit. Et puis, il faut être résistant pour assumer ce rôle de soin et de protection des mineurs.

11 ans sont nécessaires pour former un pédiatre. L'accès aux études de santé se fait après avoir validé une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités.

En 2e et 3e années : enseignement des bases théoriques de la médecine (anatomie, biologie) et premiers stages hospitaliers. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences médicales, niveau licence.

En 4e , 5e et 6e années : acquisition d'une formation médicale complète avec de plus en plus de pratique hospitalière. À la fin de la 6e année, l'étudiant passe les ECN (épreuves classantes nationales). Le choix de la spécialité et/ou de la région où il effectuera son internat dépend de ses résultats et de son rang de classement.

L'internat : les étudiants préparent un DES (diplôme d'études spécialisées) pendant 5 ans. Une thèse est soutenue à la fin de l'internat et débouche sur le diplôme d'État de docteur en médecine, avec mention de la spécialité.

Niveau bac + 11

DES pédiatrie

DE docteur en médecine

Exemple de formations requises

Salaire

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu d'exercice

Intégrer le marché du travail

Une forte demande

Le nombre de pédiatres ne cesse de diminuer. Dans certaines régions, qui accueillent peu de cabinets, on parle de « désert pédiatrique ». Une pénurie qui touche particulièrement la pédiatrie de ville, réputée plus difficile et moins rémunératrice. Il y a donc des débouchés pour celles et ceux qui ont la vocation. D'autant que les départs à la retraite dans les années à venir s'annoncent nombreux.

Différents lieux d'exercice

Outre l'exercice libéral en cabinet, le pédiatre peut travailler à l'hôpital (il est alors praticien hospitalier et non fonctionnaire). Les cas qu'il y rencontre sont, en général, plus aigus (pathologies plus lourdes) et requièrent des connaissances pointues. Certains pratiquent en clinique privée. Par ailleurs, les médecins qui exercent dans les centres de PMI (protection maternelle et infantile) sont des fonctionnaires ou des contractuels relevant de la fonction publique territoriale.

Se surspécialiser

Pour éviter l'enchaînement des consultations, certains pédiatres libéraux décident de se « surspécialiser ». Psychiatrie, néonatalogie, diabétologie... les possibilités ne manquent pas. Une façon de mieux contrôler son emploi du temps et ses revenus. À l'heure où les généralistes sont souvent consultés pour des cas relevant de la pédiatrie, c'est aussi une façon de réaffirmer des compétences spécifiques. Ce qui n'empêche pas ces pédiatres « spécialisés » de continuer à recevoir des patients « classiques » afin d'éviter de s'enfermer dans leur expertise.

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