Objectif zéro faute
C'est le « contrôleur qualité » des textes. À ce titre, il est souvent l'ultime rempart avant la publication finale du document, qu'il s'agisse d'un ouvrage imprimé ou d'une parution sur Internet. Sa lecture est minutieuse et très approfondie : il cherche et relève toutes les erreurs, fautes d'orthographe et de grammaire, fautes typographiques (majuscules, ponctuation...) et syntaxiques (relatives à la construction des phrases).
Style et clarté
Il vérifie aussi le sens et la cohérence du texte. Un oubli, une date erronée, un Louis XIV pour un Louis XVI, et le texte devient confus. Une perte de lisibilité qui entraîne une baisse de crédibilité pour l'auteur et l'éditeur. Ces derniers sont donc les interlocuteurs privilégiés de ce travailleur de l'ombre qui discute avec eux le style et la clarté d'un article ou d'un ouvrage.
Des interventions variables
Selon les recommandations qu'il reçoit et la nature des textes à traiter, l'intervention du correcteur sera sensiblement différente. Dans le cadre de la presse ou de la communication d'entreprise, son travail peut se limiter à la correction orthographique et typographique des documents. En revanche, le traitement d'un texte littéraire ou juridique exige parfois un travail de fond très poussé (recherches, vérifications diverses, suggestions de modifications).
Des secteurs variés
Le correcteur peut exercer dans des secteurs très divers : édition, presse, communication, publicité, administration, Internet, télévision... Et sur des textes de natures très différentes : livres, journaux, revues, rapports, supports numériques ou audiovisuels... Cette variété n'implique pas toujours des responsabilités et des activités équivalentes, en témoignent les différentes appellations du métier (réviseur, rewriter...).
En entreprise ou chez soi
On imagine volontiers le correcteur devant sa copie, tranquillement installé chez lui, bardé de ses dictionnaires. Certes, la profession compte essentiellement des travailleurs « free-lance » exerçant à domicile pour le compte de différents clients. Mais certains professionnels, notamment dans le secteur de la presse, de l'édition et de la communication, travaillent toutefois en entreprise, au sein d'une équipe de rédaction.
Urgence et précarité
Tous les correcteurs ont cependant des délais très courts à respecter, et quand ils ne sont pas salariés, des conditions d'emploi précaires. Souvent rémunéré à la tâche, au nombre de signes par heure, le correcteur doit se faire connaître pour espérer percevoir un salaire convenable. Il n'est pas non plus le solitaire qu'on pourrait croire. Ses partenaires sont multiples : éditeurs, rédacteurs, auteurs, traducteurs... et les négociations sont parfois âpres.