Halieute

  • Synonyme : enseignant/e-chercheur/euse en halieutiqueenseignante-chercheur en halieutiqueenseignant-chercheur en halieutique
    ingénieur/e de recherche en halieutiqueingénieure de recherche en halieutiqueingénieur de recherche en halieutique
  • Métiers associés : Aquaculteur/trice, Chercheur/euse en biologie, Géochimiste, Météorologiste
  • Niveau Master, Ingénieur, Doctorat fonctionnaire ; salarié

L'halieute protège les espèces de poissons menacées de surpêche. Son expertise permet d'évaluer les stocks et de réglementer les méthodes de capture. Il s'intéresse aussi à l'élevage aquacole et contribue à préserver l'environnement marin.

Le métier en détail

Évaluer les stocks de poissons

L'halieutique est la science de l'exploitation des ressources vivantes aquatiques : l'équivalent en milieu aquatique de l'agronomie en milieu terrestre. L'halieute anticipe et prévient les risques de surpêche en procédant à des analyses biologiques et économiques. Cet expert évalue les stocks de poissons exploités dans un espace marin déterminé et collecte des données qui sont ensuite transmises aux instances internationales.

Analyser la dynamique des espèces

Il étudie également les paramètres biologiques des différentes espèces de poissons : il s'intéresse aux modalités de reproduction (périodes et lieux de ponte), au régime alimentaire de chaque espèce, évalue leur taux de mortalité naturelle et celui imputé à la pêche. Il surveille les campagnes de pêche déployées par secteur, notamment en menant des enquêtes sur l'activité des navires.

Modéliser tout un écosystème

Il identifie les processus qui ont un impact sur les ressources. Il s'intéresse aux apports en nutriments, à l'évolution des usages, à la pollution... Son but est de mieux connaître l'influence de l'environnement sur la reproduction, afin d'établir des modèles prédictifs visant à rendre la pêche industrielle compatible avec l'intégration d'une politique environnementale.

En laboratoire plus qu'en mer

Contrairement aux idées reçues, l'halieute passe peu de temps en mer. Parfois, il mène des investigations sur le terrain lors de campagnes de marquage, de comptage ou de chalutage en mer, sur les navires océanographiques. Mais, la plupart du temps, il travaille dans son laboratoire, devant son ordinateur, où il traite et exploite les données recueillies. Il s'appuie sur des années d'observations pour identifier les moteurs de changement.

Responsable de laboratoire, il procède aux analyses des prélèvements et aux échantillonnages biologiques (il peut s'agir de mesurer des poissons sur la paillasse). Il réalise ensuite l'exploitation des données recueillies et développe des outils de diagnostic.

Un travail d'équipe

L'halieute se nourrit continuellement des recherches, rapports et expériences de ses confrères. Il collabore souvent avec des spécialistes de diverses disciplines voisines (géochimistes, biologistes, physiciens, météorologues, économistes...) et mène des projets en équipe. Il assiste régulièrement à des colloques internationaux.

Avoir des connaissances multiples

L'halieute prend en compte un contexte global (socio-économique, physique, météorologique...). Il connaît la biologie des poissons, mais s'intéresse aussi aux différentes méthodes de pêche (avec différents types de filets), à l'économie des pêches, au droit maritime et à l'environnement. Il doit maîtriser l'informatique pour utiliser des outils d'analyse.

Être précis et rigoureux

Il travaille avec du matériel et des logiciels de haute technologie. Il doit être méticuleux et avoir un goût prononcé pour l'observation et l'interprétation des résultats. Il sait travailler sur le long terme et doit avoir de réelles aptitudes à l'analyse et à la rédaction.

Savoir communiquer et diriger

L'halieute est amené à coordonner des programmes européens de gestion des ressources, et à participer à la diffusion des connaissances scientifiques en publiant ses travaux et en participant à des colloques. La maîtrise de l'anglais est donc indispensable.

S'il est professeur d'université, il impulse et dirige les activités du centre de recherche auquel il appartient. Il coordonne des missions scientifiques halieutiques au sein d'organismes de recherche (type Ifremer). Il sait faire preuve de diplomatie, d'écoute et de capacité de dialogue quand il travaille en équipe.

Le niveau de formation se situe à bac + 5 au minimum, dans les domaines de l'agronomie spécialité halieutique, de la biologie marine ou de la qualité des procédés agroalimentaires et halieutiques, ou encore en environnement marin.

Niveau bac + 5

Diplôme d'ingénieur agronome option sciences halieutiques et aquacoles

Master en sciences halieutiques ; en ressources aquatiques et exploitation durable,...

Niveau bac + 8

Doctorat dans la spécialité halieutique

Salaire

Salaire du débutant

2024 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Dans la recherche publique principalement

Dans le domaine de la recherche, les débouchés, peu nombreux, se situent à l'université, dans les grands organismes spécialisés comme l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), l'IRD (Institut de recherche pour le développement), l'Inra (Institut national de la recherche agronomique)... Le métier reste rare et conditionné à la réussite de concours pour intégrer ces organismes de recherche publics. Après quelques années, l'halieute peut intégrer des postes de direction au sein des organismes de recherche publics ou des universités.

En laboratoire privé

La gestion de la pêche et de l'aquaculture, qui connaît un développement spectaculaire, est un domaine d'application qui peut intéresser des organismes privés. Le savoir de l'halieute participe à la sélection des espèces aptes à être élevées : tilapia, perche, carpe... en eau douce ; bar, dorade, turbot... en mer. Par conséquent, les laboratoires privés, les associations pour le développement de l'aquaculture et les sociétés d'élevage aquacole peuvent faire appel à des halieutes en appui technique. Mais là encore, les postes restent peu nombreux.

En Bretagne

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