Géochimiste

Grâce à l'étude des composantes de l'écorce terrestre ou de l'eau, le ou la géochimiste tente d'apporter des éléments de réponse aux changements climatiques ou à la gestion des ressources et des risques naturels.

Le métier en détail

Prélever et analyser des échantillons

Le ou la géochimiste est à la fois géologue et chimiste. Spécialiste de l'analyse des roches, de la composition et de la répartition des éléments chimiques contenus dans les sols, l'atmosphère ou l'eau qui nous entourent, il ou elle étudie l'interaction de polluants sur les milieux souterrains et leur évolution. Pour cela, il lui faut faire de nombreux prélèvements qu'il ou elle analyse ensuite en laboratoire. Puis il ou elle interprète les résultats de ses observations et, le cas échéant, répond aux interrogations en rédigeant des rapports.

Enrichir sa discipline

Le ou la géochimiste fait de la recherche fondamentale pour mieux comprendre certains phénomènes dans des domaines variés (volcanisme, océanographie, eaux continentales...). Son travail en bibliothèque ou en laboratoire et sa réflexion personnelle enrichissent les connaissances en géochimie.

Diffuser son savoir

Scientifique avec un domaine d'expertise, le ou la géochimiste répond à des questions précises en se servant de données existantes et/ou d'explorations spécifiques qu'il ou elle conduit sur le terrain, souvent avec d'autres scientifiques de disciplines complémentaires. Il ou elle participe aussi à la diffusion des connaissances en publiant ses travaux et en participant à des conférences et à des colloques.

Sur le terrain et au laboratoire

Le ou la géochimiste va certes sur le terrain, notamment pour les prélèvements et l'observation des milieux qu'il ou elle étudie, mais travaille le plus souvent au laboratoire pour l'analyse des échantillons récoltés, et devant son ordinateur pour le croisement des nombreuses données scientifiques à mettre en perspective. Il lui faut également rédiger des rapports détaillés sur le résultat et l'analyse de ses études.

En association avec d'autres spécialistes

Le ou la géochimiste s'associe souvent à un autre spécialiste lors de ses missions. Par exemple, à un ou une hydrogéologue lorsqu'il s'agit d'études des milieux aquatiques, à un ou une pédologue lorsque le travail porte sur les différentes couches du sol... En fonction de son lieu de travail et de la mission assignée, le ou la géochimiste exercera avec plus ou moins de polyvalence et d'autonomie, il ou elle sera plus chimiste ou plus géologue.

Des horaires variables

Les conditions d'exercice du ou de la géochimiste sont très différentes en fonction de la phase d'avancée de ses travaux de recherche. Sur le terrain, les horaires sont beaucoup plus élastiques que lorsque le travail a lieu au bureau. Il faut, en outre, s'attendre à des déplacements réguliers.

Rigueur et pédagogie

Le ou la géochimiste pos­sède une grande rigueur et une motivation intellectuelle à toute épreuve. Le sens de la pédagogie est indispensable pour rendre accessibles des connaissances pointues auxquelles on a contribué. Par ailleurs, il faut avoir le goût de la communication et celui des contacts humains. En effet, ce ou cette spécialiste est en relation constante avec différents publics : étudiants, partenaires scientifiques, entreprises publiques et privées...

Compétences rédactionnelles

Le ou la géochimiste est régulièrement amené/e à rédiger des rapports ou des comptes-rendus de ses études ou de ses missions sur le terrain. Il ou elle peut également être sollicité/e pour rédiger des articles scientifiques de haut niveau ou encore des documents d'aide à la décision pour des collectivités. Il faut donc être doté de bonnes qualités rédactionnelles et être capable de se mettre parfois au niveau de non-spécialistes.

Anglais indispensable

La maîtrise de l'anglais technique est indispensable pour toute la littérature scientifique qu'il faut être en mesure de comprendre en profondeur. L'oral est également important dans la mesure où, grâce à son expertise, le ou la géochimiste peut participer à des colloques internationaux dans son secteur.

Pour exercer ce métier, il faut justifier d'au moins un bac + 5.

Niveau bac + 5

Diplôme d'ingénieur spécialisé en géologie ou en chimie

Master sciences de la Terre spécialité géochimie ; géo-environnement spécialité géomatériaux et environnement ; sciences de la Terre et environnement, écologie spécialité génie géologique, spécialité H3 : hydrogéologie, hydrobiogéochimie, hydropédologie ; sciences de la Terre et de l'univers spécialité génie géologique ; géologie appliquée...

Niveau bac + 8

Doctorat

Salaire

Salaire du débutant

De 2000 euros à 3300 euros brut par mois.

Intégrer le marché du travail

Dans les centres de recherche...

Comme pour tous les métiers très spécialisés, les débouchés sont relativement limités pour les géochimistes. Le ministère en charge de la transition écologique et énergétique estime le recrutement total de géologues dans le secteur de l'environnement à une centaine par an. Pour la recherche fondamentale, des postes sont à prendre dans des organismes publics tels que le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), l'Inrae (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), l'IRD (Institut de recherche pour le développement), le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Le ou la géochimiste pourra également exercer les fonctions d'enseignant-chercheur à l'université ou intégrer un service déconcentré de l'État.

... et les entreprises spécialisées

Parce qu'il ou elle travaille sur la gestion raisonnée et l'exploitation durable des ressources de la planète, le ou la géochimiste intéresse également les entreprises privées spécialisées du secteur de l'environnement, les collectivités ou encore le secteur pétrolier ou minier.

En Bretagne

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