Ils & elles travaillent dans l’ESS : Gurvan Guedez, responsable d’un centre social itinérant
Ils & elles travaillent dans l’ESS : Gurvan Guedez, responsable d’un centre social itinérant
Gurvan Guedez est responsable d'un centre social itinérant dans les Monts d'Arrée (29). Il est employé par l’association Epal, qui cherche à développer les loisirs, l'animation et l'éducation populaire pour tous et toutes.
Je travaille pour Epal (Évasion en pays d'accueil et de loisirs), une association d'éducation populaire qui rayonne dans toute la Bretagne. Nous travaillons notamment sur du tourisme social et de l'accompagnement des collectivités à l'animation locale. Nous collaborons ainsi avec des structures pour mettre en place des services d’animation : petite enfance, jeunesse, sport, etc.
Je mets en place des événements pour favoriser le lien social entre les personnes. D’un côté, je vais aller chercher des personnes isolées et de l’autre des personnes ressources, qui sont motivées à faire des projets. Nous travaillons aussi avec les familles du territoire sur le lien parents-enfants.
En été, lors de nos accueils itinérants (accès au droit, atelier informatique, etc.), on programme de l'art de rue. Ça nous permet de proposer une offre culturelle directement dans les villages, au plus près des habitations et de notre accueil.
Mais on rencontre au passage un maximum de personnes pour pouvoir, soit les emmener avec nous sur des projets existants, soit récolter leur parole et pouvoir par la suite adapter ce qu'on propose.
J'ai commencé à me former sur le tard dans le domaine de l'animation. J'ai passé un BPJEPS culturel en Normandie puis un DUT Carrières sociales à Rennes entre 2007 et 2012. J’avais déjà eu différentes expériences professionnelles avant.
J'ai commencé à travailler pour Epal en 2017 en contrat aidé. Un ou deux ans après mon arrivée je suis passé à temps partiel puis à temps complet en CDI.
Actuellement je suis animateur de vie sociale en responsabilité d'un centre social itinérant et je serai directeur après une formation, qui est déjà prévue.
Même si j’ai déjà eu des expériences en entreprise, j'ai toujours baigné dans le milieu associatif via la culture. J'ai trouvé dans cette forme d'organisation plus de liberté pour monter des projets concrets, suivant évidemment les moyens des associations.
Nous travaillons beaucoup avec les élu·es locaux et on a vraiment pu monter des choses assez innovantes et pertinentes sur le territoire. Là, le fonctionnement associatif permet d'aller plus vite et s’adapte bien aux fonctionnements des acteurs locaux.
Même si le management était assez humain où je travaillais avant, on n’est pas du tout sur le même rapport. Ici, on est plus soucieux de l'horizontalité.
De toute manière, le métier fait qu’on est tenu d’être autonome sur les outils qu'on utilise, dans notre façon d’aborder les gens et sur ce qu'on propose comme contenu. J’ai un rapport quasiment constant avec la hiérarchie, mais au sein d’une organisation très humaine qui marche à la confiance.
L'organisation du centre social est par exemple travaillée avec un comité participatif. On est très attaché à mettre la parole des gens à égalité qu’ils soient élus·es, salarié·es, partenaires et habitant·es. C’est vraiment un dispositif de démocratie participative et c'est important de le souligner.