6 métiers pour travailler dans le secteur de l’eau
6 métiers pour travailler dans le secteur de l’eau
De la rivière à nos foyers, l’approvisionnement en eau potable implique le savoir-faire de nombreux·ses professionnel·les aux compétences variées. Zoom sur 6 métiers de l’eau.
125 litres, c’est la moyenne de consommation d’eau potable par habitant et par jour en Bretagne1 ! Pour qu’elle puisse arriver à destination, de nombreux·ses professionnel·les interviennent à différentes étapes de ce cycle : construction et maintenance des infrastructures dédiées, collecte, analyse, acheminement, traitement, etc. Leur qualification va du CAP au diplôme d’ingénieur.
L'hydrogéologue est un scientifique polyvalent. Sa principale mission consiste à mener des études sur l’eau (faisabilité, analyse de terrain, etc.) Il identifie également les nappes phréatiques susceptibles d'être exploitées pour l'approvisionnement en eau potable, l'irrigation en agriculture et la géothermie. Il les surveille de manière à anticiper les incidences sur l'approvisionnement en eau potable : impact des sécheresses, des pluies abondantes, des pollutions, etc.
L'animateur·trice de bassin versant sensibilise à la bonne gestion de l'eau au niveau local. À partir d'un état des lieux, il apporte son expertise et définit des actions à mener. Il participe aux décisions d'urbanisme et définit un programme d'actions pour lutter contre les inondations, les ruissellements et l'érosion des sols, la restauration des milieux aquatiques. Il réalise des enquêtes sur le terrain, fait le bilan des actions réalisées et propose des mesures, notamment aux agriculteurs·trices.
L'agent·e d'exploitation de l'eau assure l'entretien des réseaux d'eau potable et d'assainissement. Concrètement, il peut réaliser le branchement des nouveaux clients, poser des conduites et des compteurs, s'occuper de la mise en pression de l'eau, du rinçage et de la désinfection des tuyaux. Il est amené à faire des travaux de réparation en cas de fuite d'eau ou de panne des machines de pompage. Selon les cas, il exerce en station de traitement de l'eau ou d'épuration, en laboratoire d'analyse de l'eau industrielle, etc.
Le·la canalisateur·trice construit les réseaux souterrains de distribution et assure l’entretien des installations. Ces réseaux peuvent être de différentes natures : conduite d’eau ou de gaz, câbles électriques, etc. Le canalisateur doit savoir utiliser des outils spécifiques (machine à souder, laser, etc.) pour effectuer des tâches délicates : détecter les canalisations existantes, poser des tuyaux en pente, assembler des matériaux en plastique, etc.
Le·la chef·fe de station de traitement des eaux organise et assure le bon fonctionnement d’un site d'épuration. Pour cela, il·elle s'appuie sur ses équipes techniques à qui il·elle fait effectuer les prélèvements d'eau et de boue, la maintenance des équipements, etc. Le·la chef·fe de station contrôle les analyses des prélèvements d'eau très régulièrement afin de pouvoir donner ses instructions.
Le·la chargé·e de relations usagers assure l’accueil physique et téléphonique : ouvrir ou résilier un contrat d’abonnement, relayer une demande d’intervention, expliquer une facture, etc. Il planifie et suit les demandes d’intervention en coordination avec les équipes techniques.
La gestion de l’eau en France La gestion de l’eau potable et de l’assainissement en France est la compétence des communes et/ou de l’inter-communalité (glossaire). Depuis 2018, la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations la compétence des inter-communalités. La gestion des prélèvements est répartie entre une multitude de structures et appelle à des compétences diversifiées. Il existe près de 35 000 services publics d'eau et d'assainissement qui emploient de nombreux·ses professionnel·les. 2 Les métiers relatifs à la gestion de l’eau font partie de l’économie verte (glossaire : métiers dont la finalité première est la protection de l’environnement ou la gestion durable des ressources naturelles) au même titre que le traitement des déchets ou la protection du patrimoine naturel. |
Sources :
1 Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB), Chiffres clés de l’eau en Bretagne, édition 2022
2 13 339 pour l'eau potable, 16 715 pour l'assainissement collectif et 3 800 pour l'assainissement non collectif et pour l’année 2014. EauFrance, Les services publics d’eau et d’assainissement