Traducteur/trice technique

Les notices de nos appareils quotidiens (appareil photo, frigo, ordinateur, lave-vaisselle...) sont généralement disponibles en plusieurs langues. C'est le traducteur technique qui rédige le texte en français depuis la langue étrangère d'origine.

Le métier en détail

Traduire les notices

Imaginez toutes les notices écrites en anglais... La complexité de certains termes techniques nous empêcherait d'accéder à toutes les fonctionnalités de nos appareils. C'est là que le traducteur technique intervient. Il assure le transfert d'informations d'une langue source, une langue étrangère acquise, à une langue cible, généralement sa langue maternelle. Il traduit ainsi la documentation technique d'un produit fabriqué à l'étranger, un rapport médical, le mode d'emploi d'un logiciel...

Maîtriser un vocabulaire technique

Spécialisé dans un domaine précis : le commerce, l'industrie, le juridique, la médecine, les sciences, les technologies de l'information, l'automobile... il en connaît toutes les nuances linguistiques et le vocabulaire technique, et sait rédiger correctement. Comparé à un traducteur littéraire, il dispose d'une liberté lexicale moindre, car les documents à traduire (souvent des consignes ou des procédures) obéissent à une phraséologie particulière, comme un rapport médical, un logiciel informatique ou un guide d'utilisation.

Se documenter

Quelles que soient ses connaissances, il fait constamment des recherches sur Internet, lit des ouvrages spécialisés, voire consulte des spécialistes, pour suivre de près l'évolution de son secteur.

Comme travailleur indépendant

Près de 80 % des traducteurs techniques sont des travailleurs indépendants. Cela signifie que le traducteur facture généralement ses traductions sous forme de prestations à une entreprise cliente : il est prestataire de services et le client est donneur d'ouvrage. Une norme NF " Services de traduction : exigences requises pour la prestation du service " permet au client de faire clairement la différence entre un traducteur professionnel et un amateur. Généralement, le montant du service est fonction du nombre de mots traduits ou du nombre de pages. D'une manière générale, plus la traduction est technique et nécessite de compétences, plus la langue est rare, et plus les prix sont élevés.

Ou salarié

Les rares traducteurs techniques salariés se trouvent dans des grands groupes industriels, des multinationales (en électronique, multimédia, télécommunications, santé). Il existe aussi quelques postes dans les organismes internationaux (Otan-Organisation du traité de l'Atlantique Nord, ONU-Organisation des Nations unies), les administrations publiques (ministère de l'Industrie...). Il y a également des opportunités d'emploi dans les agences spécialisées en traduction.

Un travail sédentaire

Le traducteur est plutôt un sédentaire : il travaille devant son ordinateur et quitte peu son bureau.

Avoir une double compétence

Les employeurs apprécient les jeunes diplômés qui possèdent des connaissances pointues dans un domaine technique ou scientifique précis. À cela s'ajoutent bien sûr les compétences linguistiques. Parmi les langues de travail, l'anglais est quasiment indispensable. Les langues les plus demandées sont ensuite celles de l'Union européenne et des pays asiatiques.

Savoir manier l'informatique

Ne l'imaginez pas une feuille à la main, cherchant désespérément le mot juste. Désormais, le traducteur technique maîtrise l'informatique et manie des logiciels de TAO (traduction assistée par ordinateur). Lorsqu'il travaille pour une agence, il dispose généralement d'un accès simultané à des dictionnaires, des glossaires spécialisés, et des systèmes de mémoire de traduction qui stockent et font correspondre des segments de langues source et cible dans une base de données. Ce sont des outils importants qui l'aident à garantir la cohérence et l'efficacité de ses traductions, mais ne le remplacent pas.

Savoir rédiger

Il faut aussi savoir s'organiser et respecter les délais. Enfin, et ce n'est pas la moindre des compétences, il faut évidemment savoir rédiger et maîtriser des méthodes éprouvées dans l'art de la traduction de notices, de contrats, de rapports...

La traduction technique étant une activité non réglementée, les parcours vers ce métier sont multiples. Le niveau de formation se situe souvent à bac + 5. Parallèlement aux études, il faut avoir fait plusieurs séjours à l'étranger pour s'imprégner de la langue cible. Les doubles compétences sont recherchées : environnement, finance, électronique, sciences pour l'ingénieur... À titre d'exemples :

Niveau bac + 5

Diplôme de traducteur, de traduction spécialisée

DU traduction spécialisé

Masters Traduction et interprétation voire Masters en sciences (mathématiques, biologie, informatique, ingénierie, etc.)

Salaire

Salaire du débutant

Salaire variable en fonction du lieu d'exercice et du type d'entreprise.

Intégrer le marché du travail

Des débuts difficiles

Le traducteur doit fidéliser sa clientèle. Travailler en indépendant signifie qu'il faut savoir se vendre. Les débuts dans le métier sont donc parfois difficiles. Ce qui fera la différence : le savoir-faire et la constance. C'est un métier où les périodes de chômage alternent avec des périodes de travail demandant beaucoup d'implication. Gare aux désillusions !

Cultiver ses atouts

L'anglais est bien sûr indispensable mais la maîtrise du russe ou du chinois fera grimper les enchères. Ingénierie, médecine, biologie, droit, finance, informatique, communication, ressources humaines... toutes ces spécialités sont des créneaux porteurs pour le traducteur technique. De nouveaux métiers sont en train de se développer avec l'explosion des NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) : sous-titrage, doublage, traduction de SMS, de sites web... Sur Internet, le localisateur traduit, mais intervient également sur l'outil lui-même, ce qui exige des compétences spécifiques en informatique.

Des besoins en hausse

Avec l'internationalisation des échanges, les besoins sont en hausse et touchent des entreprises exportatrices, des organismes scientifiques, des laboratoires médicaux, des compagnies d'assurances, des cabinets d'avocats...

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