6 questions sur la micro-entreprise
6 questions sur la micro-entreprise
Sommaire du dossier
Sommaire du dossier
- Les étapes clés de la création d’entreprise
- Les aides financières à la création d’entreprise
- Accompagnement et réseaux : clefs de la réussite entrepreneuriale
- 6 questions sur la micro-entreprise
- Coopérative d’activité et d’emploi : entreprendre autrement
- Entrepreneuriat des femmes : état des lieux
- Entrepreneuriat : des réseaux dédiés aux femmes
- Les différents statuts juridiques pour une entreprise
En 2022, plus de la moitié des entreprises créées en Bretagne étaient des micro-entreprises. Ce régime permet de lancer son activité en bénéficiant d’une gestion et d’une fiscalité simplifiées.
Pour pouvoir créer sa micro-entreprise (ex-auto-entreprise), il faut simplement être majeur·e, avoir une adresse postale en France et être de nationalité française ou ressortissant européen. En revanche, si vous souhaitez cumuler une micro-entreprise avec un autre statut (salarié·e, retraité·e, etc.), il y a certaines règles à respecter (voir la question 5 – « Peut-on cumuler micro-entreprise et un autre statut ? »).
Il est possible de réaliser des activités artisanales et certaines activités commerciales et libérales. Pour l’artisanat, il peut y avoir des obligations à respecter (qualification professionnelle, assurance, etc.).
Il n’y a aucune exigence de savoir-faire ou de diplôme pour les activités commerciales mais il faut obligatoirement s’inscrire au registre du commerce et des sociétés.
Les activités libérales réglementées et non réglementées peuvent faire l’objet d’une micro-entreprise.
Il existe un seul site pour créer sa micro-entreprise, le « guichet unique ». L’immatriculation est gratuite. Elle vous permettra d’avoir un numéro Siren et Siret. Un des intérêts de la micro-entreprise, c’est d’avoir des démarches simplifiées. Cela concerne la création mais aussi la gestion administrative au quotidien. Les seules obligations comptables sont la tenue d'un livre de recettes et d'un registre des achats. Il n’y a pas d’obligation de faire un bilan annuel donc pas besoin d’expert-comptable ou d’offices de gestion. En contrepartie, aucune déduction de charges n’est possible.
Les différentes étapes de création sont listées sur le site Service public.
Vos cotisations sont calculées selon un pourcentage fixe appliqué à votre chiffre d'affaires. Ce pourcentage est différent selon la nature de votre activité (libérale, artisanale, commerciale). Un simulateur vous permet d’estimer le montant de vos cotisations. Par exemple, pour 4000 € de chiffre d’affaires, un·e auto-entrepreneur·e qui exerce une activité libérale devra verser 850 € de cotisations et de contribution.
Dans certains cas, il est possible de bénéficier d’une exonération de 50 % sur ses cotisations sociales grâce à l’Acre (Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise). Pour cela, il faut la demander dès la création de son entreprise.
A compter de la 2eme année, les micro-entrepreneur·es doivent également payer la CFE (cotisation foncière des entreprises). Toutefois, il existe certaines exceptions (voir « Quelles sont les exonérations de CFE ? »).
Il est possible d’exercer une activité en micro-entreprise en complément d’un autre statut (étudiant·e, retraité·e, fonctionnaire, etc.). Ce régime est également compatible avec le salariat – l’accord de l’employeur est obligatoire dans certains cas.
Vous ne pouvez avoir qu’une seule micro-entreprise. En revanche, il est possible d’avoir plusieurs activités même si elles n'ont aucun lien entre elles.
Comme son nom le laisse entendre, il y a un montant maximum de chiffre d’affaires ou de recettes à respecter pour pouvoir continuer à être micro-entrepreneur. En janvier 2024, il s’élève à 77 700 € pour la prestation de services et à 188 700 € pour de la vente de marchandises. Si vous dépassez ces plafonds pendant 2 années consécutives, vous quitterez le régime de la micro-entreprise.
Laura-Borgioli, micro-entrepreneure dans le Morbihan Laura Borgioli, diétiticienne et nutritionniste © Laura Borgioli
Laura Borgioli est diététicienne-nutritionniste à Colpo (56) depuis trois ans. « La micro-entreprise, c’est bien pour commencer et se faire connaitre. C’est aussi beaucoup plus simple au niveau des démarches administratives, on n’a pas besoin d’expert-comptable », dit-elle. Elle est également salariée en parallèle. « 50% de mon temps est consacré à mon cabinet, 50% à une activité en entreprise. Cela me permet d’avoir un salaire fixe et des missions variées », explique-t-elle. Si Laura Borgioli est seule à gérer son entreprise, elle bénéficie toutefois des conseils de la Fnae (Fédération nationale des auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs). « Ils ont plein d’outils pour aider à la gestion et au développement de mon entreprise. Si jamais je décide de faire évoluer mon statut, ils pourront aussi m’aider », affirme-t-elle. |