Les étapes clés de la création d’entreprise
Les étapes clés de la création d’entreprise
Sommaire du dossier
Sommaire du dossier
- Les étapes clés de la création d’entreprise
- Les aides financières à la création d’entreprise
- Accompagnement et réseaux : clefs de la réussite entrepreneuriale
- 6 questions sur la micro-entreprise
- Coopérative d’activité et d’emploi : entreprendre autrement
- Entrepreneuriat des femmes : état des lieux
- Entrepreneuriat : des réseaux dédiés aux femmes
- Les différents statuts juridiques pour une entreprise
En 2022, près de 40 000 entreprises ont vu le jour en Bretagne. Tour d'horizon des grandes étapes de la création d’entreprise avec la BGE qui accompagne les porteur·euses de projet.
En 2022, près de 40 000 entreprises ont été créées en Bretagne dont la moitié sous le statut de micro-entreprise [1]. Mais comment fait-on pour créer son entreprise ?
Pour avancer plus sereinement, la première chose à faire est de contacter une structure pour se faire accompagner. En commençant dès la première étape, on augmente les chances d’avoir une entreprise pérenne. Plus de 8 entreprises sur 10 sont encore actives après 3 ans si les porteur·euses de projets ont été accompagné·es ! De nombreuses structures existent en Bretagne mais elles ont chacune leurs spécificités (voir la liste et le détail des structures).
Dans cet article, nous vous détaillons les grandes étapes de la création d’entreprise avec l’aide de Mathieu Aumard, conseiller à BGE Bretagne. Cette structure appartient à un réseau national de 40 associations, qui accompagne les entrepreneur·es dans le lancement et le développement de leur projet depuis plus de 40 ans.
Pour pouvoir créer une entreprise, il faut évidemment savoir ce que l’on veut faire. Mais il s’agit aussi de savoir ce dont on est capable. « La première étape, on l’appelle l'émergence. Ici, on va travailler sur les motivations des personnes : pourquoi elles veulent entreprendre ? Est- ce qu'elles ont les bonnes compétences ? », explique Mathieu Aumard, conseiller à BGE Bretagne.
Cela va permettre aux futur·es entrepreneur·es de mieux maitriser le sujet avant de se lancer dans des procédures qui prennent du temps. « La phase d’émergence évite aux gens de se retrouver avec des dispositifs d'accompagnement qui peuvent être lourds et de se rendre compte au milieu ou à la fin, que ce n’est qu'ils veulent pas réaliser le projet qu’ils envisageaient », dit Mathieu Aumard. Il est essentiel de ne pas être seul·e pour entreprendre.
Cette première étape est donc aussi l’occasion de rencontrer d’autres porteur·es de projets. « À la fin de cette étape, il y a un bilan qui est fait avec des propositions de suite de parcours : formations, renvoi vers d’autres dispositifs ou partenaires de la création. En bref, on passe de l’idée au projet », conclut-il.
Cette étape consiste à structurer un business plan. « De manière très simplifiée, un business plan comprend trois parties. La première porte sur le ou les porteurs de projet (diplômes, réseau, endettement, situation familiale, etc.), c’est comme un CV très détaillé. Ensuite, on va traiter du projet en tant que tel en répondant à différentes questions : ce qu’on va vendre, à qui on s’adresse, comment et avec quels moyens financiers, etc. En gros, c’est ce qu’on offre. La dernière partie, c’est le prévisionnel, les éléments chiffrés », explique Mathieu Aumard.
« Généralement, les personnes pensent que le business plan se limite au prévisionnel mais on va pouvoir le réaliser seulement si on a bien défini le projet. » Ici, rencontrer des entrepreneur·es qui font le même métier et qui sont déjà passés par ces étapes peut accélérer la structuration de son projet.
« Pour mener son business plan, on va être amené à faire du benchmarking et à rencontrer des concurrent·es. Par exemple, en discutant avec des pairs, un photographe de mariage aura une idée plus précise du nombre de prestations qu’il pourra faire, du prix des licences, du matériel à acquérir, du montant moyen de facturation, etc. Il va commencer à poser des hypothèses de chiffre d'affaires, de nombre de clients, de charges aussi. »
Un outil pour monter son business plan : le Business model Canvas
« Idéalement, ici, on arrive avec un business plan quasi-finalisé : plan de financement, prix de vente, etc. On s’attardera désormais majoritairement sur les éléments chiffrés. Mais on a aussi un volet juridique », explique Mathieu Aumard. C’est donc le moment de chercher des sources de financements : banques, partenaires, auto-financement, etc.
Cette étape, appelée le plus souvent « structuration financière », est aussi le moment où le porteur ou la porteuse de projet va finaliser son choix de statut juridique. Il va lancer les premières démarches bancaires, juridiques en autonomie ou à l’aide d’experts comme un·e juriste ou un·e expert·e-comptable.
Les étapes ne sont évidemment pas linéaires. Même si le projet est bien mené, des aléas (problème de local, changement de fournisseur, etc.) peuvent empêcher la bonne réalisation du projet. Dans ce cas, il faudra retourner à l’étape 2 et revoir son prévisionnel.
Une fois que son entreprise est lancée, le travail n’est pas fini ! Il va falloir se faire connaitre, continuer à monter en compétences, faire évoluer sa stratégie commerciale, etc. Et si les résultats sont au rendez-vous, envisager l’embauche d’un premier salarié et l’apprentissage de la posture de manager qui va avec. « A cette étape, il est important de bien s’entourer. Il existe plusieurs possibilités pour casser l’isolement : des dispositifs d’accompagnements, des réseaux d’entrepreneurs, des formations ou encore du mentorat. Seul on va vite, ensemble on va plus loin ! » conclut Mathieu Aumard.
[1] Bpi France