Accompagnement et réseaux : clefs de la réussite entrepreneuriale

Accompagnement et réseaux : clefs de la réussite entrepreneuriale

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Accompagnement et réseaux : clefs de la réussite entrepreneuriale

En 2022, en Bretagne, près de 40 000 entreprises ont été créées1. Pour passer le cap de la création et durer dans le temps, être accompagné·e par une structure d’accompagnement, faire partie de réseaux d’entreprises sont des atouts.

Deux personnes discutent à un bureau.
Etre accompagné·e est un atout dans un projet de création d'entreprise. © AdobeStock

Être accompagné·e dans la création de son entreprise est un gage de réussite. Selon BPI France, plus de 8 entreprises sur 10 sont encore actives 3 ans après leur création si les porteurs de projets ont été accompagné·es. Chambre de commerce et d’industrie (CCI), Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), France Active, Réseau Entreprendre Bretagne, de nombreuses structures proposent des dispositifs d’accompagnement gratuit. Certaines ciblent des publics spécifiques comme l’Adie.

Accompagnement à la carte

Entre un créateur de PME dans le bâtiment ou une micro-entrepreneure dans le domaine des services, l’accompagnement sera forcément différent. Il peut se faire de manière individuelle ou collective, pour un besoin ponctuel ou sur le long terme. Dans tous les cas, « il faut absolument que les porteurs de projets se fassent accompagnés par les structures, qu’ils ne se lancent pas seul·es, auquel cas, ils pourraient passer à côté de choses auxquelles ils pourraient avoir droit, comme des aides », affirme Nathalie Lahellec de la CCI Ille-et-Vilaine.

Cet accompagnement doit se faire avant même la création officielle de l’entreprise. « C’est l'exemple type, poursuit Françoise Le Goux de la CCI Bretagne. Il y a des entreprises qui s'immatriculent, s'inscrivent, se créent, et qui viennent ensuite nous voir pour bénéficier d’aides et on leur dit : oui, mais ça, il fallait le faire avant d'être inscrit, avant de créer officiellement votre entreprise. »

Professionnalisme et confidentialité

Si les porteurs de projet peuvent être frileux à dévoiler leur projet et ses secrets avant même la création, les professionnel·les de l’accompagnement se veulent rassurant·es : « Lorsqu’on va voir une personne de la CCI, de la CMA, de France Active, d’Initiative, on va voir un professionnel, affirme Festim Shala, responsable du pôle Entrepreneuriat chez France Active Bretagne. Il est soumis à des règles de déontologie, des règles professionnelles, de confidentialité, etc. Il ne peut en aucun cas utiliser ces informations à d’autres fins que l’accompagnement du projet. Il ne peut pas copier une idée. Il est primordial d’être accompagné, de se poser des questions qu’on ne se serait peut-être pas posées seul. »
Un des atouts de l’accompagnement est en effet de pouvoir échanger et faire évoluer son projet avec une personne extérieure : « C'est précieux parce que ça amène un autre regard. La seule volonté, c’est de faire réussir le projet. Ça permet d'avoir un avis extérieur sans contrepartie. »

Rompre l’isolement

Se faire accompagné·e prend du temps mais a de nombreux avantages : aller plus vite sur certaines étapes grâce aux conseils récoltés, échanger avec d’autres créateurs lors de sessions collectives... Intégrer un réseau d’entreprises permet également aux créateurs d’être moins isolé·es. Selon une étude de BPI France, 45% des dirigeant·es de PME et d’ETI se sentent isolé·es et 74% pas véritablement entouré·es. « Le message qu’on passe aux porteurs de projet, aux dirigeants d’entreprise, c’est d’intégrer un réseau d’entreprises, de ne pas rester seul, explique Nathalie Lahellec. L’isolement du chef d’entreprise, c’est une réalité. Il faut qu’il prenne le temps, qu’il sorte un peu de son activité, parce qu’il va vite avoir le nez dans le guidon donc c’est important qu’il intègre un réseau ». 
En Bretagne, de nombreux réseaux d’entreprises existent : géographiques, thématiques, pour les repreneurs d’entreprises, pour les femmes entrepreneures, etc. Ils proposent des réunions mensuelles ou hebdomadaires en petit groupe, des soirées réseaux, des visites d’entreprises, des temps de travail avec des consultant·es, etc. « Même s’ils ne sont pas sur les mêmes activités, ils vont être confrontés aux mêmes problèmes administratifs, par exemple, explique Françoise Le Goux de la CCI Bretagne. En échangeant avec d’autres pairs, ça permet de gagner du temps, de résoudre des problèmes. Le réseau, il ne faut pas le penser que business, c’est du partage, de l’entraide… Il peut se faire du business mais ce n'est pas la philosophie première des réseaux d'entreprise. »

 

Zoom sur le PASS Création

Le PASS création est un dispositif gratuit d’accompagnement financé par la Région Bretagne. Il est composé de trois étapes : 
•    Aide au montage du projet (durée maximale : 6 mois) 
•    Aide à la structuration financière (durée maximale : 6 mois) 
•    Accompagnement post-création/reprise, destiné à aider le ou la nouvelle cheffe d’entreprise dans ses choix de gestion et à stimuler le développement de son activité (durée fixe : 36 mois)


Cet accompagnement individuel peut être complété par des ateliers collectifs thématiques. 

Pour aller plus loin

La liste des principales structures d’accompagnement sur le site de BPI France
L’annuaire des réseaux d’entreprise bretons de la CCI Bretagne

Sources
1Bilan économique 2022, Insee Conjoncture Bretagne

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