Entrepreneuriat des femmes : état des lieux

Entrepreneuriat des femmes : état des lieux

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Entrepreneuriat des femmes : état des lieux

En 2023, les femmes restent sous-représentées dans les postes de direction. Si on en compte un tiers parmi les chef·fes d’entreprises, on constate des différences sur la taille de l'entreprise, les secteurs professionnels, le capital, etc.

Deux entrepreneures en discussion
Entrepreneuriat des femmes : état des lieux © Amy Hirschi / Unsplash

1 entreprise sur 3 a été créée par une femme en 2021 en France. Un chiffre qui est stable depuis plusieurs années. Pour autant, cette donnée cache des déséquilibres bien plus importants.
 

1) Plus l’entreprise est grande, moins on trouve de femmes à sa tête

Les femmes représentent un tiers des créateur·rices d’entreprises, qui est la première voie d’accès à un poste de direction. Pour autant « plus l’entreprise est grande, moins on trouve de femmes à leur tête. » explique Élise Tissier, directrice de BPI Lab France, qui a produit une étude comparative sur les dirigeantes et dirigeants des PME et ETI (glossaire). 
Elles sont ainsi 12% à diriger une PME, 8 % pour les entreprises de plus de 100 salariés, 6 % pour celles de plus de 250 salarié·es, etc. Dans les entreprises du CAC 40, on ne trouve que 3 femmes dirigeantes.
 

2) Une dynamique entrepreneuriale différente selon le genre

Bien que l’écart se réduise, la dynamique entrepreneuriale reste différente selon le genre :  un quart des Françaises est dans une dynamique entrepreneuriale  contre un tiers des Français. Il est possible que cet écart se resserre peu à peu dans la mesure où les femmes sont moins nombreuses à céder ou fermer leur entreprise.

3) Plus de reprises familiales pour les femmes, plus de reprises externes pour les hommes

La création d’entreprise est la première voie d’accès à l’entrepreneuriat pour les hommes comme pour les femmes. En revanche, les femmes sont plus nombreuses à reprendre l’entreprise familiale que les hommes et moins nombreuses à réaliser des reprises externes. Dans le cas des PME et ETI, « les femmes peuvent plus facilement reprendre l’entreprise familiale que par le passé. Les pères se disent maintenant que la fille est aussi capable que le fils de reprendre la boîte familiale », s’enthousiasme Élise Tissier.
 

4) Une différence de rémunération 

« Systématiquement, les femmes partagent plus le capital que les hommes, quelle que soit leur situation », explique Élise Tissier. 43% des dirigeantes de PME-ETI sont majoritaires au capital contre 57% pour les dirigeants. Les femmes déclarent également une rémunération plus faible que les hommes peu importe la taille de l’entreprise ou son secteur.
 

5) Un accès aux prêts bancaires aussi compliqué pour les femmes que pour les hommes

« Nos données ne concluent pas à des différences d’accès au financement selon le genre » explique Élise Tissier. « Cela ne veut pas dire que les femmes n’ont pas de difficultés à accéder à un financement, mais elles ont les mêmes que les hommes. » Ce facteur est important à prendre en compte car le prêt bancaire est la principale source de financement des investissements, nettement plus que l’autofinancement et la levée de fonds.

L’entrepreneuriat des femmes en Bretagne

Si on compte 32% d’entreprises créées par des femmes en France, la Normandie et la Bretagne figurent en tête du classement avec une moyenne de 36% de création d’entreprise.

 

Sources :

BPI France Le Lab, Dirigeantes et dirigeants de PME-ETI – quelles différences ? Ce chiffre ne comprend pas les très petites entreprises.
BPI France, Indice entrepreneurial français 2021 : les femmes & l’entrepreneuriat
INSEE, Entrepreneuriat féminin : la parité avance à petits pas
Baromètre Infogreffe, Les Femmes et l'Entrepreneuriat en 2021 

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