Connaissez-vous vraiment le métier d’agriculteur ?
Connaissez-vous vraiment le métier d’agriculteur ?
Si vous demandez à un enfant de dessiner un agriculteur, il crayonne souvent au milieu d’un champ, un homme conduisant un tracteur, avec autour de lui des vaches, quelques pommiers, le tout sous un grand soleil.
De sa représentation à la réalité, qu’en est-il vraiment aujourd’hui de ce métier ? Qui sont les professionnel·les qui l’exercent ? Comment travaillent-ils chaque jour ?
L’agriculteur·trice peut travailler au milieu des champs, mais pas seulement. En agriculture, il existe plusieurs métiers. Leur point commun ? Un projet professionnel, de vie, en lien avec la nature.
On peut les classer en grandes catégories :
• les métiers de culture : arboriculteur·trice, horticulteur·trice, maraîcher·ère, viticulteur·trice...
• les métiers de l’élevage : employé·e d'élevage, apiculteur·trice, palefrenier·ère, vétérinaire rural...
• les métiers d’agroéquipement : conducteur·trice d’engins agricoles, mécanicien·ne de maintenance…
• les métiers de conseil et de commercialisation : conseiller·ère agricole, technico-commercial…
• les métiers de recherche et de développement : agronome, animateur·trice de bassin versant…
Contrairement, à ce que l’on croit, l’agriculteur n’est pas toujours un homme. De plus en plus de femmes travaillent dans ce secteur. Elles représentent aujourd’hui un tiers de ces professionnel·le·s et 25 % d’entre elles sont cheffes d’exploitations agricoles. Ce sont elles les patronnes !
Certains pensent qu’il n’y a pas besoin de faire de études pour devenir agriculteur·trice. C’est faux ! Les agriculteur·trice·s sont formé·e·s aux techniques de production de plantes et d’animaux mais pas seulement. Pendant leurs études dans l'enseignement agricole (bac professionnel, BTS, licence...), ils suivent aussi des cours sur la fiscalité, la comptabilité, la gestion, le management… Aujourd’hui, en Bretagne, 44% des jeunes qui s’installent en agriculture sont titulaires d’un diplôme de niveau bac + 2 et plus.
Exercer un métier agricole, c’est le plus souvent travailler en plein air, subir (parfois) les caprices de la météo mais aussi gérer des tâches administratives, entretenir son matériel. Le tout représente beaucoup de travail. Mais quand on aime, on ne compte pas !
Et oui, élever des animaux nécessitent des soins tous les jours : les nourrir, les traire (vaches, chèvres, brebis), les assister au moment des naissances, nettoyer leurs bâtiments, préparer et vendre ses fromages…
Faire pousser des cultures demandent aussi plusieurs étapes : travailler la terre, semer, fertiliser, désherber, récolter, stocker, conditionner… Les tâches ne manquent pas.
De plus en plus d’agriculteurs ne travaillent pas seuls. Ils s’associent, ont des salariés. Cela leur permet de partager le travail, les responsabilités, de souffler et de prendre des vacances.
Mais l’agriculteur, il conduit bien un tracteur ?
Absolument ! Mais aujourd’hui, ces professionnel·le·s utilisent également d’autres technologies très performantes. Ils peuvent s’appuyer sur les satellites pour analyser la pousse de l’herbe, le GPS pour guider les tracteurs, les drones pour survoler les parcelles, analyser les plantes, voir comment les sols évoluent. Des robots dans les champs éliminent les mauvaises herbes. Ils sont aussi utilisés pour la traite des vaches qui y vont seules, quand elles en ont envie. Les robots d’alimentation, eux, nourrissent seuls les animaux et d’autres robots nettoient les bâtiments. Ces nouveaux outils coûtent chers mais aident beaucoup les agriculteurs.
Les méthodes de production évoluent vers plus de respect de la santé et de l’environnement, notamment avec le développement de l’agriculture biologique et aussi l’agriculture de conservation des sols qui favorise la biodiversité.
Pendant la crise sanitaire, les consommateurs ont privilégié la vente directe chez les producteurs, en circuit court. Cela leur a permis de rencontrer les agriculteurs, de mieux connaître leur travail, de savoir comment les animaux étaient élevés. Ils ont constaté la qualité et la saveur de ces produits locaux et sains.
Le commerce de proximité (produits locaux en grandes surfaces, drive fermier, plateforme, distributeur automatique…) améliore la traçabilité des produits et la rémunération des producteurs. Il diminue l’impact carbone lié aux transports et rassure le consommateur sur la qualité des aliments qu’il achète.
À l’initiative des agriculteur·trice·s, des activités de découverte des fermes se développent. Elles permettent de mieux connaître leur métier, d’observer leur travail au sein de leurs exploitations, de savoir comment ils traitent leurs animaux.
De quoi voir pour les agriculteurs l’avenir au vert et en vert !